Question de : M. Millet Gilbert
- Communiste

M Gilbert Millet appelle l'attention de M le ministre de la solidarite, de la sante et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur les actions visant a soulager les situations de pauvrete. Les credits, pour 1989, affectes a la lutte contre la pauvrete - hors revenu minimum d'insertion - sont en diminution sensible par rapport a l'annee precedente. Le RMI vient d'etre vote : si, comme il en a ete fait la remarque, son caractere reste limite, il constitue indeniablement un premier pas vers une solidarite veritable envers les plus demunis. Mais compte tenu de l'accroissement de la gravite des problemes de pauvrete, il est hors de doute que les initiatives prises en dernieres annees envers les plus pauvres continuent a etre a l'ordre du jour ; c'est ainsi que les associations caritatives s'inquietent beaucoup des conditions dans lesquelles vont s'ouvrir les « Restos du coeur » en cet hiver 1988-1989, alors que le nombre de repas offerts croit de facon quasi geometrique d'annee en annee. Les gens ne comprendraient pas que l'on revienne sur une mesure concrete qui a le merite d'apporter quelque soulagement aux problemes de la faim dans les familles. Il est donc indispensable de reouvrir les « frigos » de la Communaute europeenne, pour reprendre la distribution des stocks qui y sont entreposes, comme cela a ete pratique dans le passe. Il lui demande d'apporter toutes les assurances en ce domaine.