Question de : M. Hage Georges
- Communiste

M Georges Hage attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports, sur la situation preoccupante des ecoles normales dont l'affaiblissement organise de leur potentiel se traduit par l'alourdissement du travail des personnels et une degradation de la formation attendue par les eleves instituteurs. Or toutes les etudes previsionnelles confirment une augmentation du nombre d'eleves dans le primaire et un besoin incontournable de recrutement d'instituteurs. Repondre a ces exigences imposerait une remontee durable des effectifs recrutes en formation initiale et la prise en compte des besoins de la formation continue, justifiant le developpement des emplois de professeurs d'ecole normale et le maintien de la struture des ecoles normales dans chaque departement. Or le recul des moyens budgetaires accorde aux ecoles normales contraste singulierement avec la multiplication des declarations affirmant la « necessite d'une bonne formation des maitres » et ne pourra se traduire a la rentree prochaine, que par des difficultes amplifiees. Estimant le reexamen des moyens indispensables, il lui demande s'il entend : 1o repondre favorablement au besoin de recrutement estime a plus de 1 500 normaliens par an sachant que dans le cas contraire il faudrait recourir aux listes supplementaires, c'est-a-dire a confier des classes a des enseignants sans formation ; 2o assurer une bonne formation des normaliens en refusant les groupes superieurs a vingt-quatre eleves instituteurs, ce qui suppose de renoncer a la notion de taux d'encadrement academique, notion qui ne peut que traduire la seule organisation de la penurie des moyens au detriment de la qualite de la formation ; 3o creer les postes de professeurs d'ecole normale necessaires a des conditions decentes d'accueil et de formation, lui rappelant que les estimations minimales font apparaitre un besoin avoisinant les 300 postes ; 4o maintenir la structure des ecoles normales dans tous les departements, revivifiant ainsi leur role decisif en matiere de formation initiale et continue.