Question écrite n° 9930 :
Maladies et parasites

9e Législature

Question de : M. Chollet Paul
- Union pour la démocratie française

M Paul Chollet attire l'attention de M le ministre de l'agriculture et de la foret sur les consequences desastreuses, a moyen terme, de la diminution du budget consacre aux services de la protection des vegetaux, ainsi que sur la reduction des effectifs consacres a ce dernier. Ainsi, en Aquitaine, ces memes effectifs sont passes de trente-neuf en 1980 a vingt en 1989. Il cite le cas du Lot-et-Garonne ou la progressive deliquescence du service de la protection des vegetaux aggrave le probleme de la lutte contre la sharka. En effet, depuis quelques annees, on note l'apparition de toute une nouvelle pathologie dans le monde animal et vegetal, rebelle a toute forme de lutte curative, dont la sharka constitue l'une des dernieres illustrations. La sharka est un virus qui s'attaque aux abricotiers, pechers et pruniers. Cette maladie entraine a la fois une depreciation des produits et une chute precoce des fruits, pouvant atteindre jusqu'a 40 p 100 chez certaines varietes de pruniers. Il souligne que, face a un tel fleau, aucune lutte curative dans l'etat actuel de la recherche n'est possible et que seule la prevention, a travers notamment la surveillance de l'etat sanitaire du materiel de multiplication en pepiniere, constitue le remede le plus efficace pour combattre ce mal. Comme dans d'autres departements, l'agriculture est la premiere entreprise du Lot-et-Garonne. Or, si aucune mesure visant a la prevention n'est prise dans les mois qui viennent, les risques encourus sont grands de se retrouver dans une situation comparable a celle due a la propagation du feu bacterien sur le poirier et dont l'une des consequences a ete la mise en place de primes d'arrachages. N'est-il pas moins couteux pour les pouvoirs publics de renforcer le service de la protection des vegetaux que d'etre un jour oblige de soutenir l'economie prunicole frappee par ce fleau ? Il demande au ministre les suites qu'il entend donner aux requetes successives, restees jusqu'ici helas sans reponse, des professionnels de la lutte contre les ennemis des cultures, concernant l'augmentation des credits du service de la protection des vegetaux. Ces revendications sont d'autant plus legitimes qu'elles s'inscrivent dans une action plus large de sauvegarde des activites agricoles.

Données clés

Auteur : M. Chollet Paul

Type de question : Question écrite

Rubrique : Horticulture

Ministère interrogé : agriculture et forêt

Ministère répondant : agriculture et forêt

Date :
Question publiée le 20 février 1989

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