14ème législature

Question N° 1222
de M. Patrick Mennucci (Socialiste, républicain et citoyen - Bouches-du-Rhône )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Éducation nationale
Ministère attributaire > Éducation nationale

Rubrique > enseignement maternel et primaire

Tête d'analyse > effectifs de personnel

Analyse > statistiques. Marseille.

Question publiée au JO le : 23/10/2013
Réponse publiée au JO le : 23/10/2013 page : 10344

Texte de la question

Texte de la réponse

ÉDUCATION NATIONALE


M. le président. La parole est à M. Patrick Mennucci, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen. (Mmes et MM. les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent – « Samia ! Samia ! » sur les bancs du groupe UMP).

M. Patrick Mennucci. Monsieur le président, chers collègues, monsieur le ministre de l'éducation nationale, lors de votre visite à Marseille le 16 septembre dernier, j'ai pu mesurer les efforts considérables que vous avez faits en faveur des écoles marseillaises (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) : quatre-vingts postes supplémentaires pour Marseille et quinze nouvelles classes pour accueillir les enfants de deux à trois ans à la rentrée de 2013.

M. Guy Teissier. Combien ça va coûter ?

M. Patrick Mennucci. Après des années se déroulant au rythme des fermetures de classes et des manifestations, caractérisées par un climat épouvantable, vous avez transformé les choses dans notre ville. Vous avez rappelé que l'école primaire est votre priorité. Vous nous apportez des moyens considérables et les Marseillais vous remercient.

Monsieur le ministre, nous aimerions bien que tous, à Marseille, suivent votre exemple. L'école publique y a été abandonnée, notamment en ce qui concerne la construction et le périscolaire, totalement inexistant. Or, à Marseille, un élève sur deux vient d'un milieu défavorisé, d'une famille pauvre. L'école est la richesse de beaucoup de Marseillais et c'est grâce à elle que, depuis la fin du XIXe siècle, nous avons pu intégrer tant et tant de déracinés, venus dans notre ville trouver la paix et y faire grandir leur famille.

Notre idée de Marseille, c'est de préparer les petits Marseillais à entrer dans l'avenir par la grande porte, celle de l'éducation, de la science, de la République, et non par le souterrain des dealers. C'est sur l'éducation nationale que nous comptons. Monsieur le ministre, qu'envisagez-vous pour accroître encore votre soutien aux écoles marseillaises ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Plusieurs députés du groupe UMP . Rien !

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale. Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, monsieur le député Patrick Mennucci, vous avez raison (Mêmes mouvements) : l'essentiel, c'est la préparation de l'avenir, plutôt que les controverses permanentes du présent ou la tentation de revenir à un passé que nous avons connu et qui a été si néfaste, tant pour la France que pour Marseille. Toute l'action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, c'est bien la préparation de l'avenir. Préparation de l'avenir quand, comme cela vient d'être rappelé par Bernard Cazeneuve, nous luttons contre les déficits. Préparation de l'avenir quand nous luttons contre le chômage, en particulier le chômage des jeunes. Préparation de l'avenir quand nous assurons le développement durable. Préparation de l'avenir quand nous remettons la France sur le chemin de la compétitivité.

M. Jean-Luc Reitzer. Ah oui, parlons-en !

M. Vincent Peillon, ministre . Et bien sûr, préparation de l'avenir avec la priorité accordée à la jeunesse et à l'école. Les chiffres et les réalités l'emportent sur les quolibets et les mauvaises polémiques. En 2012, la droite a supprimé, dans votre académie, 504 postes, dont 285 dans le primaire (Huées sur plusieurs bancs du groupe SRC). En 2013, la gauche a créé 282 postes, dont 196 dans le primaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

M. Christian Jacob. Est-ce que ça va mieux ?

M. Vincent Peillon, ministre . Ce ne sont pas des mots, ce sont des actes. Ce ne sont pas des statistiques, ce sont des visages d'enfants. Je les ai vus à l'école Bernard-Cadenat, je les ai vus, avec vous, au lycée Saint-Exupéry, je les ai vus au lycée Artaud, où un enseignant s'était suicidé face à la difficulté des conditions de travail.

Toute notre action a pour objet de s'inscrire dans la durée : nous avons ainsi ouvert treize classes pour l'accueil des moins de trois ans, on dénombre 38 % de décrocheurs de moins en un an, et nous agissons en faveur du primaire, pour tous les enfants de France, sans discrimination. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)