Rubrique > TVA
Tête d'analyse > taux
Analyse > transports publics.
Mme Valérie Lacroute attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la modification du taux de TVA pour 2014 et son impact sur les transports publics. Le 6 novembre 2012, M. le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour relancer la compétitivité, parmi lesquelles une augmentation de la TVA dite normale de 19,6 % à 20 % et une augmentation du taux intermédiaire - TVA sur les services - de 7 % à 10 %. Pour les transports publics, cette nouvelle hausse se traduirait par un impact lourd pour les collectivités ayant en charge ces services alors que les transports ont besoin en priorité de financements et de recettes et non de taxes supplémentaires. Dans le sud Seine-et-Marne, dans les communautés de Communes du Pays de Fontainebleau, Entre Seine et Forêt ou bien dans celle du Pays de Nemours, cette augmentation représenterait plusieurs centaines de milliers d'euros pour les dessertes des 70 communes alimentées par 25 lignes. Alors que les politiques de déplacements urbains prônent un changement des modes de transport, de la voiture individuelle vers les transports collectifs et alors que la transition écologique est une nécessité sociétale, cette hausse va fragiliser davantage l'équilibre financier des transports publics et va peser sur l'exploitation et les capacités d'investissement dans le développement des nouveaux services de transport. Dans un contexte de croissance forte du trafic de voyageurs (+ 5,3 % en 2011, + 4,6 % en 2012), les autorités organisatrices et les entreprises éprouvent déjà des difficultés à proposer une offre de transport correspondant à la demande, toujours croissante. Par ailleurs, cette hausse sera répercutée sur les usagers, pour la plupart des personnes à revenus modestes, qui verraient leur pouvoir d'achat directement impacté. Les collectivités locales soumises à des contraintes budgétaires strictes seront également exposées et devront dans certains cas soient augmenter les tarifs des transports à leurs administrés, soient réduire des lignes. Dans tous les cas, le service public sera impacté. Elle lui demande d'envisager, compte tenu de ces éléments, que les transports publics, qui peuvent être considérés comme un service de première nécessité, puissent continuer de bénéficier du taux de TVA le plus bas.