14ème législature

Question N° 1580
de M. Charles de la Verpillière (Union pour un Mouvement Populaire - Ain )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Économie et finances
Ministère attributaire > Économie et finances

Rubrique > État

Tête d'analyse > gouvernement

Analyse > politique du Gouvernement.

Question publiée au JO le : 30/01/2014
Réponse publiée au JO le : 30/01/2014 page : 1114

Texte de la question

Texte de la réponse

POLITIQUE DU GOUVERNEMENT


M. le président. La parole est à M. Charles de La Verpillière, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.

M. Charles de La Verpillière. Monsieur le Premier ministre, depuis le mois de mai 2012, vous contrôlez tous les pouvoirs.

M. Jean Launay. Par la volonté du peuple !

M. Charles de La Verpillière. En vingt mois, qu'avez-vous fait de ce pouvoir absolu ? Rien ! Rien d'utile pour la France ! Le Président de la République et vous-même avez pourtant multiplié les promesses et les formules creuses : « pacte de compétitivité », « choc de simplification », « inversion de la courbe du chômage » et maintenant « pacte de responsabilité » !

M. Matthias Fekl. Et « travailler plus pour gagner plus » ?

M. Charles de La Verpillière. Mais en fin de compte, vous accumulez les échecs, trois en particulier.

M. Bernard Roman. Dix ans ! Dix ans !

M. le président. Monsieur Roman, s'il vous plaît !

M. Charles de La Verpillière. Le plus grave, c'est l'explosion du chômage. La France compte 375 000 chômeurs supplémentaires depuis mai 2012 et a atteint le record historique de 3,3 millions de chômeurs au 31 décembre 2013 ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

M. Arnaud Leroy. Démagogue !

M. le président. La séance ne peut se dérouler dans de telles conditions, mes chers collègues.

M. Charles de La Verpillière. Le deuxième échec, c'est l'arrêt de la croissance. Le matraquage fiscal des classes moyennes, des familles et des entreprises soumises à 50 milliards d'euros d'impôts supplémentaires en moins de deux ans a cassé la reprise. Notre économie est en panne alors que l'Allemagne et l'Angleterre décollent !

Le troisième échec, c'est l'insécurité. L'activisme brouillon de M. Valls et le laxisme de Mme Taubira ont produit leurs effets et la délinquance a explosé en 2013 ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

M. Pascal Popelin. Caricature !

M. Charles de La Verpillière. Les Français souffrent, les Français doutent, les Français n'ont plus confiance en vous, monsieur le Premier ministre ! Assez de baratin, assez de mensonges ! Allez-vous enfin dire la vérité aux Français et tirer les conséquences de vos échecs ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie et des finances.

M. Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances. Franchement, monsieur le député de la Verpillière, mesdames et messieurs les députés de l'opposition, nous n'avons aucune leçon à recevoir de votre part, aucune ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

M. Bernard Deflesselles. Oh, si !

M. Pierre Moscovici, ministre . Si vous voulez parler de la situation de la France, parlons de l'augmentation d'un million du nombre des chômeurs pendant les cinq années au cours desquelles vous étiez aux responsabilités ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Si vous voulez parler de la situation de la France, parlons des 600 milliards d'euros de dette publique supplémentaires accumulés pendant les cinq années au cours desquelles vous étiez aux responsabilités ! Si vous voulez parler de la situation de la France, parlons de la dégradation de la compétitivité, de l'abandon de l'industrie et de la dégradation du commerce extérieur ! Et si vous voulez parler de la croissance, parlons de la situation du pays en 2012 : à l'arrêt ! Voilà la vérité ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Philippe Meunier. Mensonge !

M. Pierre Moscovici, ministre . Vous avez dégradé la situation du pays et vous êtes trop discrédités pour donner des leçons au Gouvernement et à la majorité !

M. le président. S'il vous plaît, mes chers collègues ! On ne va pas répéter la séance d'hier.

M. Pierre Moscovici, ministre . Que faisons-nous depuis vingt mois ? (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Un mot suffit à résumer notre action : le redressement !

M. Jean-François Lamour. La reculade !

M. Pierre Moscovici, ministre . Nous travaillons au redressement des comptes publics, que vous avez affaissés, du tissu productif, que vous avez délaissé, et de l'esprit public !

M. Patrick Devedjian. Dieudonné !

M. Pierre Moscovici, ministre . Voilà ce que fait le Gouvernement ! Les premiers résultats sont là : la croissance a effectivement redémarré, le chômage est stabilisé (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) et les déficits publics diminuent. Il faut aller plus loin, nous le savons. Tel est le sens même du pacte de responsabilité.

M. Bernard Gérard. Grotesque !

M. Pierre Moscovici, ministre . Mais franchement, monsieur de la Verpillière, mesdames et messieurs les députés de l'opposition, vos outrances, votre surenchère et vos mots méprisants et faciles ne suffiront pas à vous rendre crédibles ! Les Français savent qui travaille pour leur bien : la majorité et le Gouvernement, pas vous ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)