14ème législature

Question N° 1896
de Mme Marie-Noëlle Battistel (Socialiste, républicain et citoyen - Isère )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Économie, redressement productif et numérique
Ministère attributaire > Économie, redressement productif et numérique

Rubrique > politique économique

Tête d'analyse > investissements

Analyse > attractivité de la France.

Question publiée au JO le : 29/05/2014
Réponse publiée au JO le : 29/05/2014 page : 3628

Texte de la question

Texte de la réponse

INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE


M. le président. La parole est à Mme Marie-Noëlle Battistel, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.

Mme Marie-Noëlle Battistel. Monsieur le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique, cette semaine, le baromètre Ernst and Young de l'attractivité en Europe 2014 a été publié. Notre pays est au premier rang en matière d'accueil des investissements étrangers, au deuxième rang en termes d'emplois, au troisième rang en termes de projets. L'augmentation du nombre de projets d'investissements étrangers en France nous permet même de renouer avec les niveaux qui étaient les nôtres avant 2010.

Oui, les opérateurs économiques internationaux qui veulent implanter des activités industrielles et commerciales sur nos territoires savent qu'ils trouveront en France des ressources d'innovation, une main-d’œuvre qualifiée et productive et des territoires dynamiques avec un très haut niveau d'infrastructures.

Pour permettre à notre pays de sortir de la crise, ces éléments sont décisifs. Contrairement aux idées reçues, la France est bien sur la voie du redressement économique et productif. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Oui, l'action menée par notre majorité depuis deux ans porte ses fruits. Le pacte de compétitivité, le travail de simplification, la lutte contre les délocalisations, la Banque publique d'investissement, l'encouragement des relocalisations, la relance d'une politique industrielle volontariste sont autant d'éléments qui contribuent chaque jour à renforcer l'attractivité de notre pays.

Pour nos territoires, pour nos entreprises, pour les salariés qui se battent pour préserver l'emploi et enclencher de nouvelles dynamiques, ce classement est un formidable encouragement à poursuivre nos efforts. Ces efforts sont essentiels pour remporter la bataille de l'emploi qui mobilise toutes les énergies. Monsieur le ministre, quelles nouvelles initiatives pouvez-vous impulser pour aller encore plus loin sur la voie de la redynamisation de notre appareil productif ? (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique.

M. Arnaud Montebourg, ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique. Il ne faut jamais bouder une bonne nouvelle, madame la députée, surtout lorsqu'elle vient d'un cabinet parfaitement indépendant du Gouvernement, Ernst and Young, plutôt d'inspiration anglo-saxonne, et qui explique que l'année dernière, en effet, la France a vu ses investissements étrangers augmenter de 9 %.

Le chiffre le plus significatif, que nous devrions avoir tous en mémoire, c'est que les implantations d'investissements étrangers dans la recherche-développement ont augmenté de 23 %. Cela signifie que, dans l'esprit des investisseurs internationaux, la France est capable de faire preuve d'innovation créative. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles nous avons préservé le crédit d'impôt recherche, conséquence des choix politiques que nous avons faits ensemble. C'est important car c'est l'un des points de notre compétitivité et attractivité.

Ce n'est pas pour rien que nous restons la première destination d'implantation industrielle en Europe et que nous sommes la deuxième en termes de création d'emplois. Nous sommes derrière le Royaume-Uni mais devant l'Allemagne. Nous avons donc des motifs de poursuivre cette politique de compétitivité et d'attractivité, notamment à travers la mesure que vous avez citée, le crédit d'impôt compétitivité emploi.

J'ajoute que cette étude a aussi interrogé les investisseurs sur leurs intentions futures, et que 34 % d'entre eux déclarent envisager d'établir ou de développer des activités en France. C'est un chiffre supérieur là encore à ceux du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

Nous avons donc de bonnes raisons de poursuivre sur le chemin que nous avons ensemble emprunté. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)