calcul
Question de :
M. Philippe Meunier
Rhône (13e circonscription) - Les Républicains
M. Philippe Meunier appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'amélioration de la survie des malades pour la plupart des cancers soulignée par un récent rapport. Aussi, il lui demande de lui préciser les raisons de cette amélioration.
Réponse publiée le 11 mars 2014
La survie fait partie des indicateurs de santé fondamentaux dans le domaine de la cancérologie. Elle occupe une position centrale parmi les autres indicateurs que sont la mortalité, l'incidence et la prévalence. La mesure de la survie permet d'apprécier les progrès qui sont réalisés dans la prise en charge des patients et est donc essentielle pour juger de l'efficacité des prises en charge des personnes atteintes de cancer, mais aussi des actions de prévention et de dépistage. Le travail concernant la mesure et l'analyse de la survie, publié en février 2013 par l'institut national du cancer, l'institut de veille sanitaire, les registres du réseau Francim et le service de biostatistique des hospices civils de Lyon a été élaboré conformément aux mesures du Plan cancer 2009-2013. La survie à cinq et dix ans d'environ 427 000 personnes atteintes de cancer entre 1989 et 2004 est présentée pour quarante-sept localisations de cancer, selon le sexe et la période de diagnostic. Cette étude montre une augmentation de la survie des patients pour la plupart des cancers entre 1989 et 2004. Cependant, ces résultats montrent une disparité considérable entre les différentes localisations cancéreuses. En trente ans, le taux de survie des enfants atteints de cancer s'est considérablement amélioré, passant de 25 % à près de 80 %. Généralement, l'évolution des taux de survie s'explique par une plus grande précocité des diagnostics liée aux politiques de prévention et de dépistage mises en place. Les progrès dans la prise en charge thérapeutique jouent aussi un rôle important dans l'amélioration observée. Dans certains cas les progrès thérapeutiques sont la cause essentielle de l'évolution de la survie, comme, par exemple, pour plusieurs hémopathies malignes qui ont bénéficié de nouvelles chimiothérapies ou de traitements ciblés. Ces résultats sont encourageants puisqu'ils montrent que la survie s'améliore avec le temps pour la majorité des localisations de cancer mais ils mettent aussi en évidence le mauvais pronostic de certains cancers évitables comme le cancer du poumon. Les objectifs du prochain plan cancer, dévoilé par le Président de la République le 4 février 2014, sont de réduire l'incidence des cancers, de guérir davantage de patients d'année en année et d'assurer une meilleure qualité et continuité de vie des personnes atteintes.
Auteur : M. Philippe Meunier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Affaires sociales et santé
Ministère répondant : Affaires sociales et santé
Dates :
Question publiée le 19 février 2013
Réponse publiée le 11 mars 2014