Réponse publiée le 14 mai 2013

Le médicament vétérinaire gabbrovet (ND - Nom Déposé) commercialisé par le laboratoire Ceva santé animale bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) en Belgique mais pas en France. Le laboratoire Ceva santé animale pourrait introduire une demande d'AMM du gabbrovet (ND) sur le territoire français par la voie d'une procédure dite de reconnaissance mutuelle. Une telle demande n'a jamais été introduite par Ceva auprès de l'autorité compétente française. Par ailleurs, le code de la santé publique permet, sous conditions, au vétérinaire de prescrire un médicament sans AMM. Une de ces conditions est qu'il n'existe pas déjà un médicament vétérinaire bénéficiant sur le territoire d'une AMM pour la même indication thérapeutique et ce, même pour une autre espèce animale. Or, un médicament contre la cryptosporidiose du veau dispose déjà d'une AMM en France : l'halocur (ND) du laboratoire MSD Santé animale. Un vétérinaire français ne peut pas donc prescrire le gabbrovet (ND) contre la cryptosporidiose de l'agneau en lieu et place de l'halocur (ND). L'inefficacité de l'halocur (ND) est parfois avancée comme argument pour le recours au gabbrovet (ND). Sur ce point, les vétérinaires ont la possibilité de signaler le cas d'inefficacité de médicaments vétérinaires dans le cadre de la pharmacovigilance. La réception de plusieurs déclarations dans le sens d'un échec thérapeutique de l'halocur (ND) pourrait conduire l'Anses, autorité compétente en matière d'évaluation et d'autorisation des médicaments vétérinaires, à réévaluer son AMM. Or, aucun cas d'inefficacité de ce médicament n'a été rapporté à l'Anses. En conclusion, l'halocur (ND) est, du fait de son AMM en France, réputé efficace contre la cryptosporidiose des veaux et le vétérinaire ne peut donc pas prescrire de gabbrovet (ND) chez les agneaux. En effet ce dernier ne dispose pas d'AMM en France en l'absence de demande en ce sens du laboratoire producteur.