14ème législature

Question N° 24624
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Justice
Ministère attributaire > Justice

Rubrique > droit pénal

Tête d'analyse > peines de travail d'intérêt général

Analyse > développement. mise en oeuvre. statistiques.

Question publiée au JO le : 23/04/2013 page : 4360
Réponse publiée au JO le : 19/11/2013 page : 12130
Date de renouvellement: 30/07/2013

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les peines de Travail d'intérêt général (TIG). Il lui demande de bien vouloir lui faire part de l'évolution du nombre de peines de TIG depuis une décennie.

Texte de la réponse

Le code pénal prévoit dans son article 131-8, la peine de travail d'intérêt général(TIG) qui est une peine alternative à l'emprisonnement comportant l'obligation d'accomplir un travail d'intérêt général non rémunéré. La juridiction peut également prononcer en application de l'article 131-22 du code pénal une peine d'emprisonnement assortie d'un sursis comportant l'obligation d'accomplir un travail d'intérêt général. En outre, cette dernière peine peut également résulter de la conversion d'une peine d'emprisonnement ferme inférieure ou égale à 6 mois. En toute hypothèse, le condamné doit être présent à l'audience et accepter le principe de cette peine. Ces peines sont applicables aux majeurs et aux mineurs de seize ans à dix-huit ans. Elles imposent au condamné d'exécuter un travail d'intérêt général d'une durée de 20 à 210 heures au profit d'une personne morale de droit public, d'une personne morale de droit privé exerçant une mission de service public ou d'une association habilitée. Pendant le déroulement de la mesure (18 mois au plus), il est soumis à des mesures de contrôle et, en cas de sursis TIG, il peut également être soumis à des obligations particulières choisies par la juridiction de jugement ou par le juge de l'application des peines. Pendant tout le déroulement de la mesure, le condamné est suivi par le juge de l'application des peines assisté par le service pénitentiaire d'insertion et de probation. Le tableau ci-dessous (source : casier judiciaire national) recense le nombre de sursis-TIG et le nombre de TIG prononcés par les juridictions depuis 2001. On peut constater que le sursis-TIG stagne depuis 10 ans tandis que le TIG a connu une progression régulière sur la période, même s'il est en léger recul en 2011.
ANNÉE SURSIS-TIG TIG TOTAL EVOLUTION
2001 8974 9318 18292  
2002 8918 8853 17771 - 2,8 %
2003 8822 9776 18598 + 4,6 %
2004 9999 11417 21416 + 15,1 %
2005 9839 14070 23909 + 11,6 %
2006 9697 15819 25516 + 6,7 %
2007 9061 15771 24832 - 2,6 %
2008 8806 15604 24410 - 1,7 %
2009 9253 17862 27115 + 11 %
2010 9169 17207 26376 - 2,7 %
2011* 8730 16226 24956 - 5,4 %
*Données provisoires En outre, le juge d'application des peines dispose de la possibilité, d'office ou sur requête du condamné, de convertir une peine d'emprisonnement en sursis-TIG. Le nombre de ces conversions était en 2010 (seule donnée actuellement disponible) de 8 603. L'activité du juge d'application des peines en matière de conversion représentait en conséquence cette année-là un quart des décisions globales TIG/Sursis TIG( 8603 sur 34979).