Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > lutte contre le terrorisme
Analyse > groupes terroristes. liste. composition.
M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'appréciation réservée au Hezbollah par la France. Le procès d'un libano-suédois qui a reconnu travailler pour le Hezbollah, a été jugé coupable de complot anti-israélien et condamné à une peine de quatre ans de prison par un tribunal chypriote. Le jeune homme avait été arrêté en juillet 2012 alors qu'il effectuait des repérages à l'aéroport de Limassol à Chypre en vue, vraisemblablement, de préparer un attentat comme celui qui a coûté la vie à cinq touristes israéliens et à leur chauffeur bulgare à l'aéroport de Sofia en juillet 2012. C'est précisément dans ce climat de défiance que le débat est relancé sur le caractère terroriste du Hezbollah. En effet, contrairement aux États-unis qui considèrent l'organisation comme relevant du terrorisme, la France, à l'instar des autres pays européens, considère le Hezbollah comme un acteur politique majeur au Liban où 900 soldats sont positionnés dans le cadre de la mission Finul des Nations-unies. Le président israélien a demandé début mars aux eurodéputés, lors d'un discours à Strasbourg, d'acter le caractère terroriste de l'organisation. Aussi, il lui demande son appréciation sur cette exhortation et les déterminants de la position française. Il lui demande enfin l'appréciation du Gouvernement sur les plaidoyers exprimés en faveur d'une désignation de la branche sécuritaire et militaire de l'organisation comme promoteurs de messages et actions terroristes, en dissociant formellement le parti politique. Si ce découplage s'avèrerait peu effectif d'un point de vue factuel, il est considéré par ses partisans comme une manière d'adresser un message fort à une organisation rationnelle capable d'évoluer stratégiquement dans le cadre d'une analyse de la balance bénéfice-risque.