Rubrique > TVA
Tête d'analyse > recouvrement
Analyse > prestataires établis à l'étranger. obligations des clients. réglementation.
M. Jacques Cresta attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la perception par les services fiscaux de l'autoliquidation de la TVA. Depuis le 1er septembre 2006, les opérateurs établis à l'étranger qui réalisent des travaux ou prestations imposables en France ne sont plus redevables de la TVA exigible à ce titre, charge à leurs client de déclarer la TVA. Ceci est le résultat d'une volonté de simplification et de rationalisation fiscale, qui existait dans le droit communautaire depuis 1977, et que la France a intégré dans sa législation en optant pour la généralisation de ce système en adoptant l'article 94 de la loi de finance rectificative du 31 décembre 2005, entrée en vigueur le 1er septembre 2006. Ce système a deux conséquences directes sur la situation économique et sur l'emploi du département des Pyrénées-Orientales, mais également sur l'ensemble des régions frontalières. La concurrence déloyale avec les entreprises de la péninsule ibérique et toutes autres entreprises étrangères est accrue. En effet, outre les différences de charges sociales de ces entreprises, vient se rajouter la non soumission de ces dernières à la TVA. Les clients français de ces entreprises étrangères ne sachant pas qu'ils doivent aller déclarer le montant de la TVA et/ou l'absence de contrôle de la part des services fiscaux par manque de moyens, font que l'État français ne perçoit pas en totalité le montant de l'impôt en référence aux travaux réalisés. Non seulement cette pratique met en péril les entreprises locales, qui ne peuvent être compétitives, mais de plus il y a un manque à gagner pour l'État français. En conséquence, il lui demande ce qui pourrait être envisagé pour mettre fin à cette situation.