DOM-ROM
Question de :
M. Bruno Nestor Azerot
Martinique (2e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Bruno Nestor Azerot attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le système encadrant les mutations des fonctionnaires de police ultramarins. Alors qu'aujourd'hui nombre de Français des outremer vivant en métropole doivent faire face à un déracinement familial pour exercer leur mission de service public, voilà que les difficultés s'accumulent et s'aggravent pour ceux dont l'espoir est de retrouver leur terre de naissance qu'ils ont dû quitter pour intégrer l'école de police ou servir dans leur première affectation. Au-delà de cette coupure et des complications financières et affectives qu'elle engendre, les conditions de possibilité d'un retour sont de plus en plus contraignantes et de moins en moins rationnalisées. Ce système dont il a hérité de la précédente majorité est à bout de souffle et souffre d'un manque évident de réalisme. Il faudrait à son sens au moins revenir au système en place avant la réforme de 2002 basé sur l'ancienneté de la demande et qui a le mérite de donner de la visibilité aux candidats qui ont des engagements des deux côtés de l'océan. Il faut également recadrer les « centres d'intérêts matériels et moraux » et les rationaliser. Il lui demande donc les solutions qu'il compte mettre en œuvre pour rétablir une situation d'égalité des chances et revenir à des critères plus transparents, plus cartésiens et plus compréhensibles pour ces milliers de fonctionnaires à notre service.
Réponse publiée le 19 août 2014
Le nombre de demandes de mobilité en direction de l'outre-mer est élevé. Ainsi, lors de la dernière commission administrative paritaire du « mouvement général » de mai dernier, 3 postes ont été ouverts en Martinique pour 357 candidats, 5 en Guadeloupe pour 400 candidats et 10 à La Réunion pour 1 336 candidats. Pour l'ensemble des fonctionnaires actifs de la police nationale, l'affectation outre-mer est soumise aux règles édictées par l'arrêté du 20 octobre 1995 modifié pris pour l'application de l'article 28 du décret n° 95-654 du 9 mai 1995 modifié fixant les dispositions communes applicables aux fonctionnaires actifs des services de la police nationale, qui prévoit dans son article 28 une durée maximale de séjour des personnels appelés à servir outre-mer, fixée comme suit :
TERRITOIRES | DURÉE de séjour |
---|---|
Guadeloupe - La Réunion - Martinique | 3 ans |
Saint-Martin - Saint-Barthélemy - Guyane - Saint-Pierre-et-Miquelon | 4 ans |
Wallis-et-Futuna - Nouvelle-Calédonie - Polynésie française | 3 ans |
Mayotte | 2 ans |
Auteur : M. Bruno Nestor Azerot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Outre-mer
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Intérieur
Dates :
Question publiée le 18 juin 2013
Réponse publiée le 19 août 2014