Rubrique > économie sociale
Tête d'analyse > mutuelles
Analyse > réseaux de prestataires. partenariats. perspectives.
M. Jean-Marie Sermier interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les conséquences de la mise en place des réseaux de soins qui devraient permettre un meilleur service à nos concitoyens et de sérieuses économies pour notre système de santé. Si la mesure est présentée de manière séduisante, sa mise en œuvre porte en elle des mesures perverses qui vont vite s'avérer catastrophiques. Par exemple, pour pouvoir en bénéficier, le patient devra se rendre chez tel prestataire affilié et non chez un autre de son choix. Sa liberté ne sera que virtuelle puisque que tout sera mis en œuvre pour le conduire dans le réseau. Le prix de la prestation sera négocié, tiré, imposé par l'organisme complémentaire dans le cadre de négociations et de contrats totalement disproportionnés. Le professionnel candidat à une affiliation ci devra passer sous ses fourches caudines de la mutuelle ou alors ne sera jamais agréé. Pour gagner en marge et donc pouvoir "tourner", la complémentaire va devoir travailler sur le volume d'affaires, et le concentrer sur les seuls professionnels du réseau. Par une politique de différenciation, la complémentaires n'orientera aucun client vers un professionnel non affilié. Au contraire, elle fera tout pour le dissuader. Ce professionnel est alors condamné à dépérir puis à mourir. Il déplore qu'aucune étude chiffrée sérieuse n'ait été réalisée sur ces conséquences de la mise en œuvre des réseaux de soins sur ces professionnels. Aucun dialogue n'a réellement permis d'en évaluer les conséquences. Ce sont pourtant des milliers de petites entreprises indépendantes, avec en conséquences des milliers d'emplois qui sont concernés. Il l'interroge donc sur les mesures qu'elle compte mettre en œuvre pour éviter que ces réseaux de soins ne conduisent à la disparition de tous ces professionnels qui font aussi vivre nos villes et nos villages. Il demande comment elle voit l'avenir pour eux.