14ème législature

Question N° 3501
de M. Jean-Charles Taugourdeau (Les Républicains - Maine-et-Loire )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Relations avec le Parlement
Ministère attributaire > Relations avec le Parlement

Rubrique > emploi

Tête d'analyse > chômage

Analyse > lutte et prévention.

Question publiée au JO le : 14/01/2016
Réponse publiée au JO le : 14/01/2016 page : 122

Texte de la question

Texte de la réponse

LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE


M. le président. La parole est à M. Jean-Charles Taugourdeau, pour le groupe Les Républicains.

M. Jean-Charles Taugourdeau. Monsieur le Premier ministre, mes questions ont toujours le même fil : la création de travail en France – c'est la meilleure façon de lutter contre le chômage. Pensez-vous vous rapprocher de la France qui se lève tôt en allant samedi soir sur le plateau de On n'est pas couché ? (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.) Cette émission, qui ne sert pas la grandeur de l'engagement politique, est peut-être intéressante pour le socialiste Manuel Valls, mais ce n'est surtout pas la place du Premier ministre de la France.

M. Christian Jacob. Il a raison !

M. Jean-Charles Taugourdeau. Ne nous dites pas que le Président de la République va y aller aussi ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains.)

Comment créer du travail avec des grands projets bloqués dans des « zones à défendre » comme Notre-Dame-des-Landes ? Comment créer du travail en disant que l'on va simplifier, mais sans toucher au contrat de travail, au temps de travail ou aux modes de licenciement ? « Dire et ne pas faire » : avouez que c'est malheureusement votre marque de fabrique et celle de votre gouvernement.

M. Guy Geoffroy. Très bien !

M. Jean-Charles Taugourdeau. Vos ministres sont-ils ministres ou agents doubles ? On dit blanc, mais on fait bleu ou rouge selon la tendance ou les sondages. De là viennent peut-être les visions hallucinatoires de votre ministre du travail sur la courbe du chômage ?

Je vous adresse tout de même mes félicitations, monsieur le Premier ministre : votre communication, c'est quand même de la très haute cuisine, digne de Top Chef. Malheureusement, pour la France et les Français, c'est plutôt Cauchemar en cuisine.

M. Jean Glavany. Citez-en encore une !

M. Jean-Charles Taugourdeau. Ma première question est simple, monsieur le Premier ministre : quand comptez-vous créer du travail en France ? Je vais vous mettre très à l'aise : si vous ne savez pas comment créer du travail, ne dites rien ; laissez répondre un de vos ministres.

Ma seconde question est tout aussi simple : monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, quand allez-vous enfin joindre les actes à la parole ?

Plusieurs députés du groupe socialiste, républicain et citoyen. Nul !

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement.

M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement. Monsieur le député, étant en charge des relations avec le Parlement, j'essaie en général de valoriser le travail de tous les parlementaires.

M. Christian Jacob. Ça ne se voit pas !

M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. L'emploi est un sujet majeur pour notre société. Vous l'avez évoqué dans votre question de façon très intermittente, tenant des propos non seulement incohérents - je vous renvoie, sur ce point, à votre propre réflexion -, mais surtout un peu légers, teintés d'une ironie quelque peu déplacée. Ils ne sont pas, me semble-t-il, à la hauteur de ce que les Français attendent d'un député de l'opposition qui entend poser la question de l'emploi. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)

Monsieur le député, les Français nous regardent et, effectivement, ils sont interrogatifs. Ils souhaitent une mobilisation des partenaires, de l'État et du Gouvernement ; ils veulent une action volontaire, qui soit capable de lever un certain nombre de tabous.

M. Yves Fromion. Ils l'attendent depuis longtemps !

M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. C'est ce que nous faisons aujourd'hui, en mettant en œuvre les propositions du Président de la République, ce plan d'urgence économique et sociale qui met l'accent sur l'apprentissage et la formation et mobilise les moyens pour de grands travaux.

M. Alain Chrétien. Baratin !

M. Jean-François Lamour. Il n'y a plus d'argent !

M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. Le projet de loi que défendra Myriam El Khomri dans les mois qui viennent permettra de mettre tout en action pour lutter en faveur de l'emploi et de la revalorisation du travail, ce que vous n'avez pas été capable de faire pendant des années. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)