14ème législature

Question N° 4158
de M. Jacques Krabal (Radical, républicain, démocrate et progressiste - Aisne )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Ville, jeunesse et sports
Ministère attributaire > Ville, jeunesse et sports

Rubrique > sécurité publique

Tête d'analyse > organisation

Analyse > évènements sportifs. mesures.

Question publiée au JO le : 14/07/2016
Réponse publiée au JO le : 14/07/2016 page : 5369

Texte de la question

Texte de la réponse

SUCCÈS DE L'EURO DE FOOTBALL


M. le président. La parole est à M. Jacques Krabal, pour le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.

M. Jacques Krabal. Je veux à mon tour, monsieur le Premier ministre, revenir sur l'Euro de football. Bravo au Portugal pour son premier titre, tant attendu par les Portugais, et, au-delà de notre déception, l'équipe de France mérite aussi nos félicitations. Cet Euro aura également été une belle fête, avec une organisation unanimement saluée. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.) Celle-ci, on l'a dit tout à l'heure, montre notre savoir-faire, n'en déplaise à ceux qui sont dans la critique permanente.

M. Jean-Yves Le Bouillonnec. Eh oui !

M. Guy Geoffroy. On se raccroche à ce qu'on peut !

M. Jacques Krabal. Je veux également remercier nos forces de sécurité, qui ont permis la réussite de cette compétition. (Mêmes mouvements.) Saluons aussi les réussites économiques et sportives, mais, surtout, réjouissons-nous de la ferveur du peuple de France, rassemblé derrière son équipe et fier de ses Bleus, dans leur diversité et leurs différences. Les drapeaux tricolores aux fenêtres, sur les visages, notre hymne national entonné à l'unisson : tout cela montre que le patriotisme n'appartient pas à un parti politique mais à tous les Français.

M. Paul Giacobbi. Très bien !

M. Jacques Krabal. La fraternité, c'est s'opposer à la haine et au repli sur soi. Mais n'oublions jamais l'esprit inculqué par l'entraîneur, qui a su donner une ambition collective à cette équipe, avec pour valeur l'humilité et la solidarité. « Un pour tous, tous pour un », écrivait Alexandre Dumas : quel bel exemple ! Oui, quand nous sommes rassemblés, la France est dans le peloton de tête.

Ma question s'adresse à vous, monsieur le Premier ministre, mais aussi à chacun d'entre nous. Nous savons nous rassembler dans les moments tragiques ou festifs. Comment faire pour que l'unité nationale anime notre pays en permanence ? Comment agir pour que cet enthousiasme autour des symboles de la patrie et de la République perdure et qu'ensemble nous puissions continuer d'être fiers de notre pays et avoir souvent l'occasion de dire « vive la France, vive la République » ? (Applaudissements sur les bancs du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste et sur de nombreux bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports.

M. Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports. Voilà une belle question pour achever cette séance, monsieur le député Krabal !

Vive la France et vive les Bleus, en effet. Nous avons vécu un événement hors normes, piloté par l'Union des associations européennes de football – UEFA –, l’État et les collectivités territoriales. Je tiens à saluer à mon tour le président Juppé, qui a été un partenaire remarquable dans l'organisation de l'Euro.

Notre pays a montré sa capacité à organiser de tels événements, malgré l'état d'urgence, malgré les polémiques inutiles – jusque sur les bancs de cet hémicycle –, malgré la semaine terrible qui a précédé l'Euro – on se souvient des inondations dramatiques que nous avons alors connues. Nous devions tenir et nous avons tenu : sur le plan de la sécurité, M. Cazeneuve l'a rappelé tout à l'heure, avec des services d'ordre exceptionnels, mais aussi avec une justice qui s'est montrée sévère quand il le fallait. Nous avons tenu sur le plan de l'organisation, qui nous a permis d'accueillir des millions de supporters étrangers, plus nombreux que les supporters français dans les stades. Nous avons tenu sur le plan diplomatique : vingt-deux chefs d’État et de Gouvernement ont été reçus pendant l'Euro, ainsi que des dizaines de ministres, et pas uniquement des ministres des sports.

Quatre millions de Français ont fréquenté les fans zones. Il y a eu des matchs hors normes, tel France-Allemagne à Marseille, qui a été vu par vingt millions de téléspectateurs en France et trente millions en Allemagne. L'ensemble de la compétition a été suivi par un total cumulé de sept milliards de téléspectateurs.

Au-delà de ce bilan chiffré, je veux aussi insister, mesdames et messieurs les députés, sur le bilan immatériel de l'Euro : nous avons en effet montré une image forte et rassurante de la France, une image qui, je crois, fait honneur à notre pays, malgré les difficultés considérables auxquelles nous avons été confrontés et les grands défis que nous avons dû relever en 2015. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain et sur plusieurs bancs du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.)