14ème législature

Question N° 4184
de Mme Sylvie Tolmont (Socialiste, écologiste et républicain - Sarthe )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Rubrique > enseignement

Tête d'analyse > élèves

Analyse > rentrée scolaire. perspectives.

Question publiée au JO le : 29/09/2016
Réponse publiée au JO le : 29/09/2016 page : 5669

Texte de la question

Texte de la réponse

RENTRÉE SCOLAIRE


M. le président. La parole est à Mme Sylvie Tolmont, pour le groupe socialiste, écologiste et républicain.

Mme Sylvie Tolmont. Madame la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, comme lors des quatre précédentes rentrées, c'est dans un climat serein que les 12,4 millions d'élèves français ont repris le chemin de l'école il y a un mois.

Pour accompagner leur épanouissement dans la vie de l'école, leur garantir un enseignement de qualité et leur offrir toutes les chances de réussite éducative – engagement majeur du Président de la République et priorité absolue de notre gouvernement depuis 2012 – de nombreuses mesures nécessaires et justes portent chaque année un peu mieux leurs fruits et s'ancrent davantage dans la réalité de nos élèves et de leurs enseignants.

Rappelons les principales d'entre elles : l'engagement tenu de la création de 60 000 postes dans l'éducation nationale ; une meilleure considération des enseignants, plus nombreux, mieux formés et mieux rémunérés ; une réforme sans précédent des programmes pour toute la scolarité obligatoire, donnant la priorité à l'acquisition en primaire, et au renforcement au collège, des savoirs fondamentaux, sans lesquels toute réussite scolaire et professionnelle est compromise ; la refonte de l'éducation prioritaire, qui donne déjà des résultats positifs dans la lutte contre les inégalités scolaires et sociales, en donnant plus de moyens là où ils sont les plus nécessaires ; enfin, un budget à la hauteur des enjeux majeurs pour la réussite de tous les élèves et l'avenir de notre pays – l'éducation étant redevenue le premier budget de l'État, avec une augmentation de 9 milliards d'euros au cours du quinquennat, dont 3 milliards prévus dans le prochain projet de loi de finances.

M. Claude Goasguen. C'est tout ?

Mme Sylvie Tolmont. L'ambition d'une école plus juste, d'une école plus exigeante, d'une école au cœur de la République est ainsi clairement affirmée à travers ce bilan.

M. Christian Jacob. Et le chômage des jeunes ?

Mme Sylvie Tolmont. Pourtant, à l'évidence, nous ne partageons pas tous le même dessein pour notre école. Il est particulièrement désolant qu'à l'approche d'échéances électorales, des candidats à une primaire à droite s'adonnent à une surenchère de propositions hasardeuses, préférant l'élitisme social au progrès pour tous. Leur projet est à l'opposé de ce que nous construisons depuis plus de quatre ans.

Dans ce contexte, pouvez-vous, madame la ministre, revenir sur le bilan de cette rentrée scolaire, qui a vu la mise en œuvre de la réforme du collège, et tracer les perspectives de cette nouvelle année scolaire ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

M. Guy Geoffroy. Allô ?

M. Yves Censi. Les chaussures de la ministre ont été bien brossées !

M. le président. La parole est à Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

M. Claude Goasguen. Elle n'a plus grand-chose à ajouter !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Madame la députée, il est vrai que la rentrée scolaire 2016 s'est extrêmement bien passée…

M. Bernard Debré. Ah oui !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. …tout comme la rentrée 2015. Et la rentrée 2017, que nous préparons, se passera encore mieux, compte tenu des moyens que nous y mettons.

M. Christian Jacob. Quand vous serez partie, tout se passera mieux !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Il faudrait être sacrément de mauvaise foi - mais je n'ai pas d'inquiétude, il se trouvera toujours quelqu'un pour le faire - pour ne pas se rappeler la manière dont se passaient les rentrées scolaires il y a quelques années, lorsque tous les élus locaux se battaient à coups de banderoles devant les rectorats contre la suppression d'une classe, d'une école, d'un auxiliaire de vie scolaire, d'une infirmière scolaire ou d'un conseiller principal d'éducation. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

Pourquoi les rentrées scolaires se passent-elles bien désormais ? Parce qu'à tous ces problèmes, nous avons apporté des réponses.

Mme Marie-Christine Dalloz. C'est scandaleux !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Pourquoi les avons-nous apportées ? Parce que le Président de la République, dont il a beaucoup été question depuis le début de cette séance de questions, a fait de l'éducation sa priorité et qu'il a tenu bon jusqu'à la fin. Sur l'ensemble du quinquennat, l'éducation nationale, l'enseignement et la recherche ont bénéficié de 9 milliards d'euros supplémentaires. Il faut en avoir conscience !

Cela inclut bien sûr les 60 000 créations de postes, mais aussi une meilleure rémunération des enseignants.

M. Dominique Le Mèner. Ce n'est pas vrai !

M. Yves Censi. Leurs salaires avaient été gelés auparavant !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Dès cette rentrée scolaire, les enseignants du premier degré voient leur indemnité passer à 1 200 euros. Cela fait des années qu'ils attendaient cela, et nous allons continuer dans ce sens.

Je veux évoquer encore la refondation de l'école, cette réforme votée par les parlementaires de gauche – ce dont je les remercie. Enfin, sur le terrain, la réforme des programmes, la réforme du collège, le dispositif « Plus de maîtres que de classes » à l'école primaire, la préscolarisation avant l'âge de trois ans, tout cela est désormais en vigueur, dans l'intérêt de la réussite scolaire de tous nos élèves – car il nous importe que tous réussissent. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

M. Patrick Ollier. Alors tout va bien !