14ème législature

Question N° 4656
de Mme Brigitte Bourguignon (Socialiste, écologiste et républicain - Pas-de-Calais )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Numérique et innovation
Ministère attributaire > Numérique et innovation

Rubrique > télécommunications

Tête d'analyse > Internet

Analyse > numérique. territoires ruraux. accès.

Question publiée au JO le : 09/02/2017
Réponse publiée au JO le : 09/02/2017 page : 867

Texte de la question

Texte de la réponse

RÉSEAUX NUMÉRIQUES EN MILIEU RURAL


M. le président. La parole est à Mme Brigitte Bourguignon, pour le groupe socialiste, écologiste et républicain.

Mme Brigitte Bourguignon. Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée du numérique et de l'innovation.

Madame la secrétaire d'État, les politiques que nous menons doivent prendre en compte les particularités des divers territoires de la France. On ne vit pas de la même manière quand on habite dans une ville, un village voire un hameau. Mais, partout, on doit avoir les mêmes droits, on doit pouvoir bénéficier des mêmes services.

M. Jean Lassalle. Très bien !

Mme Brigitte Bourguignon. Aujourd'hui, les territoires ruraux, contrairement au discours démagogique et misérabiliste ambiant, sont innovants et tournés vers l'avenir, grâce à l'engagement passionné de leurs élus.

Pour eux – pour nous –, le numérique et internet sont des outils indispensables pour l'accès élémentaire aux services publics et à la connaissance, pour le développement des entreprises et des commerces dans les zones rurales.

Dans ma circonscription du Pas-de-Calais, où l'économie touristique est très importante, cet outil est devenu indispensable. De même, c'est un élément déterminant du combat que je mène avec les élus pour l'installation des jeunes médecins en milieu rural.

Depuis 2012, un plan de lutte contre les zones blanches – celles où internet ne passe pas – est en cours. Je sais l'engagement pris pour que tout le territoire français soit couvert par le haut débit d'ici à dix ans, afin que les écoles bénéficient du numérique et que les enfants sachent s'en servir.

Madame la secrétaire d'État, vous avez pu constater, lors de votre venue sur mon territoire, cette attente forte de tous ces acteurs de la ruralité. Pouvez-vous faire un état de l'avancée de votre action ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée du numérique et de l'innovation.

Mme Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique et de l'innovation. Madame Bourguignon, vous avez raison, l'absence d'accès à un réseau numérique de qualité est particulièrement préjudiciable aux zones rurales. Le sentiment d'abandon est très aigu quand la couverture internet ou en téléphonie mobile n'est pas au rendez-vous. Ce n'est pas accepté ; ce n'est pas acceptable.

C'est la raison pour laquelle la priorité absolue et constante de ce gouvernement a justement été de miser sur l'investissement dans ces zones. Le plan « France très haut débit », ce n'est ni un petit peu de numérique dans les campagnes, ni surtout du numérique dans les campagnes, mais un effort global de solidarité nationale et publique, sans précédent, qui se porte sur ces zones : 3,3 milliards d'euros. Ce montant ne parle peut-être pas beaucoup mais c'est quatre fois plus que ce que le précédent gouvernement avait attribué aux réseaux numériques pour les campagnes, et cela permettra, par exemple, d'apporter la fibre optique à 700 000 foyers dans le Pas-de-Calais.

M. Marcel Rogemont. Voilà !

Mme Axelle Lemaire, secrétaire d'État. On ne le répétera jamais assez, les territoires sont la chance de la France dans la mondialisation. Quant au numérique, il est la chance des territoires pour permettre leur renaissance. C'est ce pari que nous avons fait partout, avec vous, madame la députée : à Arleux-en-Gohelle, à Fontaine-l'Étalon, à Vacquerie-le-Boucq, à Buire-au-Bois, et j'en passe. Avec la télémédecine, avec les services publics dématérialisés, avec le petit commerce, qui « e-exporte », avec l'agriculture connectée, avec les entreprises innovantes, nous préparons l'avenir. Nous refusons cette vision misérabiliste de la droite, qui ose dire que nous laissons « crever » les zones rurales. Quel mensonge ! Quelle aberration grossière !

Certes, la montée en débit, l'arrivée de la fibre, la construction des pylônes, la formation des ouvriers et le creusement des tranchées prennent du temps, mais nous sommes au rendez-vous de l'avenir des campagnes, pour notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

Mme Brigitte Allain. Très bien !