taux
Question de :
M. Marc Goua
Maine-et-Loire (2e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
M. Marc Goua attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les différences entre les taux de TVA applicables à la presse écrite et ceux applicables à la presse numérique qui sont respectivement de 2,1 % et de 20 %. Cette disparité entraîne une distorsion de concurrence entre ces deux supports d'information et fragilise ainsi l'essor de la presse en ligne. Aussi, il lui demande si le Gouvernement souhaite revoir le taux de TVA applicable à la presse en ligne.
Réponse publiée le 18 mars 2014
La différence de régime TVA existant entre la presse imprimée et la presse en ligne crée une distorsion, au détriment de l'équilibre économique de la presse, de la mutation numérique du secteur et de la cohérence des stratégies des différents éditeurs. Le Gouvernement a donc décidé de supprimer, au titre du principe de neutralité fiscale, l'écart de taux de TVA existant entre presse en ligne et presse imprimée, et à appliquer, dès le 1er février 2014, un taux super réduit de TVA de 2,1 % aux services de presse en ligne. Cette réforme importante répond à une demande de l'ensemble de la presse française et son annonce a été saluée par les deux fédérations européennes d'éditeurs de presse, l'ENPA (Association européenne des éditeurs de journaux) et l'EMMA (Association européenne des éditeurs de magazines). Elle avait été encouragée par le rapport rendu en mai 2013 par le groupe d'experts conduit par Monsieur Roch-Olivier Maistre. Le Gouvernement est convaincu du bien-fondé des arguments en faveur de la réforme et de l'urgence d'agir. La proposition de loi portée par Monsieur Patrick Bloche à l'Assemblée nationale et Monsieur David Assouline au Sénat et proposant cet abaissement du taux de TVA a été adoptée à l'unanimité le 17 février dernier. La France continuera par ailleurs de mener des démarches de conviction résolue en direction de la Commission européenne et de ses partenaires européens, pour faire évoluer la directive TVA afin d'assurer une stricte neutralité fiscale entre biens culturels physiques et biens culturels fournis en ligne.
Auteur : M. Marc Goua
Type de question : Question écrite
Rubrique : Tva
Ministère interrogé : Culture et communication
Ministère répondant : Culture et communication
Dates :
Question publiée le 28 janvier 2014
Réponse publiée le 18 mars 2014