sourds et malentendants
Question de :
Mme Marie-Hélène Fabre
Aude (2e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Mme Marie-Hélène Fabre attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'accès aux soins des sourds et malentendants. Elle lui rappelle qu'à défaut d'une formation suffisante en LSF (langue des signes française) et LCP (langage parlé complété) en milieu scolaire ordinaire, la plupart des personnels soignants se révèlent dans l'incapacité de communiquer avec ceux-ci en cas d'urgence. Elle s'alarme des risques que cette situation peut faire peser sur l'ensemble de la communauté des sourds et malentendants dans notre pays. Il lui semble nécessaire d'y remédier en favorisant la diffusion de ces langages chez les professionnels de santé. Aussi elle lui demande quelles mesures sont prévues pour faciliter la formation et l'apprentissage en LSF et LPC des personnels médicaux.
Réponse publiée le 3 février 2015
L'article L. 312-9-1 du code de l'éducation reconnait la langue des signes françaises (LSF) comme une langue à part entière. Le nombre de déficients auditifs profonds en métropole est estimé à 300 000 personnes, dont moins de la moitié utiliseraient la LSF. Dans ce contexte, plusieurs hôpitaux ont ouvert des accueils spécialisés, en particulier la plupart des centres hospitaliers universitaires (CHU), avec du personnel pratiquant la LSF. D'autres établissements ont développé un partenariat avec des associations mettant à disposition des interprètes en langue des signes. L'axe de formation à l'accueil et à la prise en charge des personnes handicapées, notamment avec handicap sensoriel, a été intégré dans les priorités du développement professionnel continu (DPC) des personnels des établissements de la fonction publique hospitalière. Sur le site de l'organisme gestionnaire du DPC sont répertoriées plusieurs formations d'initiation ou de perfectionnement à la LSF pour les professionnels de santé qui souhaitent s'y investir, quel que soit leur mode de pratique, libéral ou salarié. Concernant l'urgence, la création en 2011 du numéro national 114 permet aux personnes ayant des difficultés à parler ou à entendre de communiquer ou d'alerter par SMS ou par fax. En 2015, ce même dispositif permettra aux personnes sourdes et malentendantes de s'adresser directement en LSF aux opérateurs du centre national relais 114, formés à ce langage.
Auteur : Mme Marie-Hélène Fabre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : Affaires sociales et santé
Ministère répondant : Affaires sociales, santé et droits des femmes
Dates :
Question publiée le 18 février 2014
Réponse publiée le 3 février 2015