Question de : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (1re circonscription) - Les Républicains

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la baisse de la fréquentation des salles de cinéma. En effet, cette dernière a reculé de 4,9 % en 2013 à 193,59 millions d'entrées payantes. Ce repli s'explique en partie par la diminution de la part de marché des films français, en baisse de 6,7 %. Il lui demande de lui indiquer ce qu'elle entend faire à ce sujet.

Réponse publiée le 17 février 2015

Si la fréquentation des salles de cinéma avait connu, en 2013, une baisse, les résultats du premier semestre 2014 sont particulièrement encourageants. En effet, selon les dernières estimations du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), 106,62 millions d'entrées ont été réalisées au cours du premier semestre 2014, soit 11,4 % de plus que sur la période janvier-juin 2013. Sur les 12 derniers mois écoulés, les entrées dans les salles sont estimées à 204,54 millions, soit une progression de 3,6 % par rapport aux 12 mois précédents. En outre, la part de marché des films français est estimée à 48,5 % sur les 6 premiers mois de l'année (37,4 % sur janvier-juin 2013). Sur les 12 derniers mois, la part de marché des films français est estimée à 39,7 %. Il n'en demeure pas moins nécessaire d'adapter et de moderniser le modèle français de financement et de développement de l'industrie cinématographique comme l'avaient mis en exergue les premières Assises pour la diversité du cinéma organisées en janvier 2013. Dix mois après ces premières Assises, le rapport remis par Monsieur René Bonnell sur le financement de la production et de la distribution cinématographiques à l'ère du numérique a permis de dégager des propositions de mesures concrètes qui font actuellement l'objet d'une large concertation menée par le CNC. Ces mesures, dont certaines viennent d'entrer en vigueur, portent principalement sur : - un partage de risques plus équilibré, fondé sur une transparence accrue et une maîtrise des coûts de production, notamment des plus gros cachets, - le financement de la production, avec un renforcement du soutien aux films les plus fragiles, - la diffusion des films sur les différents marchés : chronologie des médias, aménagement de la distribution des films de la diversité dans les salles, soutien et contribution accrue de la vidéo à la demande et de l'export dans l'économie des films.

Données clés

Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Arts et spectacles

Ministère interrogé : Culture et communication

Ministère répondant : Culture et communication

Dates :
Question publiée le 3 juin 2014
Réponse publiée le 17 février 2015

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