Rubrique > assurance maladie maternité : généralités
Tête d'analyse > mutuelles étudiantes
Analyse > fonctionnement.
M. Gilles Lurton attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation des mutuelles étudiantes. Le démarchage intensif pratiqué par les mutuelles étudiantes dans les facultés pose le problème de la transparence de l'information. En effet, peu d'étudiants savent que le remboursement est le même quelle que soit la mutuelle choisie ou que les complémentaires santé proposées sont facultatives. Outre la désinformation des étudiants, le service rendu pose également problème : un tiers des nouveaux inscrits en faculté attend plus de trois mois sa carte Vitale et ne peut donc, dans l'intervalle, bénéficier du tiers payant ; à la LMDE (la principale mutuelle étudiante), seuls 45 % des appels sont traités. Par comparaison, l'assurance maladie traite 88 % des appels reçus. Au regard de ce service insuffisant, les mutuelles étudiantes ont dépensé 93 millions d'euros en frais de gestion en 2011 (réglés par la Sécurité sociale) pour remplir leur mission de sécurité sociale étudiante ; Cela représente 14 % du montant des prestations versées, soit trois fois plus que l'assurance maladie. Ce coût élevé est la conséquence d'un système qui organise une concurrence entre des établissements privés exerçant une mission de service public, ce qui empêche les économies d'échelle et augmente les dépenses de communication. La réintégration de ces missions dans le giron de la Sécurité sociale permettrait l'économie de 90 millions d'euros par an. C'est pourquoi il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour réformer ce système défavorable aux étudiants et coûteux pour la collectivité.