Rubrique > femmes
Tête d'analyse > politique à l'égard des femmes
Analyse > femmes victimes de violences.
M. Alain Calmette attire l'attention de Mme la ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, sur les politiques publiques menées en matière de lutte contre les viols. Le verdict très contesté de la cour d'assisses de Créteil suite au procès de viols collectifs et répétés s'étant déroulés sur deux jeunes filles à Fontenay-sous-Bois entre 1999 et 2001, souligne à nouveau les progrès que notre pays a à réaliser en matière d'implication de toute la société contre les violences faites aux femmes, et notamment les viols. Les rares enquêtes menées sur ce sujet nous montrent que chaque année 75 000 femmes sont violées en France. 10 % d'entre elles portent plainte et seuls 2 % des violeurs sont condamnés. Le rapport de la mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes des députés Danielle Bousquet et Guy Geoffroy recommandait en 2009 dans sa proposition n° 27 de « mettre en place des formations obligatoires à destination de tous les professionnels appelés à être en contact avec des femmes victimes de violences et à traiter leur situation : professionnels de santé, magistrats, personnels de la police et de la gendarmerie nationale, travailleurs sociaux, acteurs associatifs, agents des services de l'emploi et agents d'accueil des collectivités locales ». Ce volet formation est une des revendications prioritaires des actrices et acteurs de terrain qui accompagnent et soutiennent les femmes victimes de violences, comme des associations féministes. Par ailleurs, un collectif d'associations féministes soutenu par plusieurs milliers de citoyennes et citoyens réclame aujourd'hui qu'un grand débat public soit lancé sur les violences faites aux femmes afin qu'un nouveau saut qualitatif soit opéré dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et notamment les viols. Aussi, il lui demande, de lui indiquer ce qu'entend mettre en œuvre le Gouvernement au cours des prochaines semaines, prochains mois et années, pour que la France se dote de politiques publiques à la hauteur du phénomène social inacceptable et massif que constituent les violences faites aux femmes.