Rubrique > enseignement secondaire
Tête d'analyse > programmes
Analyse > sciences économiques et sociales.
M. Philippe Plisson alerte M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessité d'urgence à prendre des mesures de changements de programmes dans les disciplines de sciences économiques et sociales. En effet, le ministère de l'éducation a annoncé récemment que des allègements aux programmes d'histoire-géographie seraient prochainement décidés. Il a également nommé un nouveau groupe d'expert chargé de rédiger de nouveaux programmes pour la prochaine rentrée. Or les élèves de terminale en économique et social subissent les mêmes « programmes impossibles » élaborés dans la précipitation et publié malgré l'avis négatif du Conseil supérieur de l'éducation pour les programmes de terminale. Les quelques semaines d'application de ce nouveau programme de terminale révèlent ses graves défauts : il est encyclopédique et vainement complexe. Le nouveau programme révèle un défaut à la fois scientifique puisqu'il ne mobilise pas la pluralité des approches théoriques en sciences sociales, mais aussi politique puisqu'il ne rend pas compte ni n'invite au débat. En outre, le caractère impératif de la contrainte programmatique empêche la formation suffisante de la plupart des élèves. Finalement, ces mêmes critiques peuvent être soumise aux nouvelles épreuves du baccalauréat qui accentuent la place de la restitution de connaissances pour elles-mêmes et écartent les sujets-débats. Les épreuves doivent donc être repensées en cohérence avec les finalités citoyenne des enseignements. Il lui demande donc de bien vouloir lui communiquer les dispositions qui seront prises afin que les sciences économiques et sociales puissent aussi bénéficier des changements qui apparaissent indispensables pour l'intérêt des élèves.