Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Israël et territoires palestiniens
Analyse > attitude de la France.
M. Jean-Luc Laurent interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la situation israélo-palestinienne. Lors de ses vœux au corps diplomatique le 29 janvier 2016, M. le ministre a annoncé l'organisation d'une conférence internationale sous égide française, afin de relancer le processus de paix. Cette initiative fait suite à deux tentatives manquées, la première s'étant soldée par le rejet de la part des membres du Conseil de sécurité, d'une résolution portée par la Jordanie en décembre 2014, et la seconde, faisant suite à la tournée du ministre des affaires étrangères au Proche-Orient en juin 2105, durant laquelle ses appels à relancer le processus de paix n'avaient pas rencontré l'écho espéré. Après une année 2015 marquée par la préparation de la COP 21, le dossier nucléaire iranien et les difficultés de la communauté internationale à coordonner la lutte contre l'État islamique, il est important de continuer à œuvrer pour une résolution du conflit israélo-palestinien. Relancer le processus de paix nécessite néanmoins de répondre à des questions épineuses, telles que le statut de Jérusalem, les frontières, le rôle du Hamas ou les garanties de sécurité d'Israël. Ces questions seront d'autant plus difficiles à traiter que l'initiative française ne sera, selon toute vraisemblance, que très peu soutenue par les États-Unis qui, après une échéance manquée en 2014, ont décidé de ne plus intervenir dans ce dossier. Le ministre a par ailleurs annoncé qu'en cas d'échec, la France reconnaîtrait unilatéralement la Palestine en tant qu'État. Il souhaite donc savoir comment il compte surmonter les obstacles au rétablissement d'un processus de paix, sur quels partenaires il entend s'appuyer pour organiser cette conférence et quelles solutions il entend proposer pour convaincre les deux parties de s'asseoir à la table des négociations.