commerce extracommunautaire
Question de :
M. Lucien Degauchy
Oise (5e circonscription) - Les Républicains
M. Lucien Degauchy interroge M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les négociations du traité transatlantique entre l'Union européenne et les États-unis qui doivent reprendre fin février. Ce traité suscite de nombreuses inquiétudes en France; les consommateurs craignent une déréglementation au détriment des normes sanitaires actuelles plus contraignantes en Europe, et les agriculteurs une concurrence déloyale face aux "fermes usines" américaines. Les conséquences pourraient être très dangereuses pour notre modèle français, aussi il lui demande de lui préciser les positions de la France lors de ces prochaines discussions.
Réponse publiée le 19 avril 2016
Dans le cadre de sa politique de commerce et d'investissement, l'Union européenne négocie des accords de libre échange avec les pays tiers. Depuis juillet 2013, l'Union européenne et les États-Unis sont engagés dans des négociations pour un partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement. La France a accueilli favorablement le lancement des négociations de ce partenariat, qui doit représenter une source de croissance et de création d'emplois, dans le respect des choix et des sensibilités des deux partenaires. Le Gouvernement français est vigilant à ce que les produits identifiés comme « sensibles » bénéficient d'un traitement spécifique, garantissant ainsi qu'ils ne feront pas l'objet d'une libéralisation dommageable et tenant compte des différences de conditions et de coûts de production entre les filières européenne et américaine. Par ailleurs, dans le cadre de ces négociations, le Gouvernement français est très attentif à la préservation du modèle alimentaire européen, auquel sont attachés les consommateurs et citoyens français. Les produits importés devront respecter la réglementation européenne, notamment en matière d'interdiction de traitement des viandes d'animaux aux hormones ou avec tout autre promoteur de croissance, ou encore d'interdiction d'une décontamination chimique des viandes non autorisée dans l'Union Européenne. Ces exigences s'appliquent pour l'ensemble des accords commerciaux.
Auteur : M. Lucien Degauchy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politiques communautaires
Ministère interrogé : Agriculture, agroalimentaire et forêt
Ministère répondant : Agriculture, agroalimentaire et forêt
Dates :
Question publiée le 15 mars 2016
Réponse publiée le 19 avril 2016