Rubrique > ordre public
Titre > terrorisme
Analyse > forces de police. armement. perspectives.
M. Jean-Luc Laurent interroge M. le ministre de l'intérieur sur la mise à disposition des brigades anti-criminalité de 204 fusils d'assaut HK G36. Le renforcement de l'arsenal à disposition de certaines unités de la police nationale annoncé par le ministre de l'intérieur a pour but de permettre une réaction plus efficace des forces de police en cas d'attaque terroriste. En effet, lors des attaques des 7 et 9 janvier 2015, comme lors des attaques du 13 novembre 2015, des forces de police présentes sur place ou prévenues par radio ont courageusement tenté de tenir tête aux terroristes. La puissance de feu des terroristes armés de fusils d'assaut était néanmoins bien supérieure à celle des forces de police qui n'ont pas pu les neutraliser. Pis, l'un d'entre eux a été lâchement assassiné après avoir été blessé. Si la mise à disposition de fusils HK G36 de manufacture allemande est effectivement de nature à rétablir un rapport de force en cas d'attaque, des interrogations émergent. D'une part les policiers et les gendarmes sont entraînés au tir de barrage et non au tir de précision visant à neutraliser l'ennemi. Un entraînement insuffisant au tir augmente considérablement le risque de dommages collatéraux en cas d'échange de tirs. Par ailleurs, plusieurs défaillances du HK G36 ont été signalées par les forces armées allemandes déployées en Afghanistan, conduisant la ministre de la défense allemande Ursula von der Leyen à déclarer « qu'en l'état actuel des choses, le fusil HK G36 n'avait plus rien à faire au sein de l'armée allemande ». Ces défaillances, si elles sont avérées, sont de nature à aggraver le risque de dommages collatéraux en zone urbaine. Ainsi, il souhaiterait savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour assurer un entraînement adéquat des forces de police et quelles garanties il est en mesure de donner sur la qualité du fusil d'assaut HK G36.