Question au Gouvernement n° 1085 :
déclaration du Président de la République devant le congrès du Parlement

15e Législature

Question de : Mme Naïma Moutchou
Val-d'Oise (4e circonscription) - La République en Marche

Question posée en séance, et publiée le 11 juillet 2018


DÉCLARATION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DEVANT LE CONGRÈS DU PARLEMENT

M. le président. La parole est à Mme Naïma Moutchou, pour le groupe La République en marche.

Mme Naïma Moutchou. Monsieur le Premier ministre,…

M. Fabien Di Filippo. Il n'est pas là !

Mme Naïma Moutchou. …le Président de la République s'était engagé en début de mandat à réunir chaque année les parlementaires en Congrès. La promesse a été tenue ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)

M. Maxime Minot. Ça, il fallait oser !

Mme Naïma Moutchou. Dans un discours de vérité, il a remis en perspective le travail accompli depuis un an et rappelé le sens du projet français, celui du progrès, que nous portons ensemble au service de nos concitoyens.

Avec conviction et lucidité, le Président de la République s'est exprimé sur chacun des enjeux qui préoccupent les Français, de l'économie à la solidarité, des territoires à l'Europe, de l'égalité entre les femmes et les hommes jusqu'à la condition sociale.

M. Thibault Bazin. Quel art de l'antiphrase !

Mme Naïma Moutchou. Sans triomphalisme, mais avec fermeté, il a rappelé que notre action n'était qu'un bloc : il n'y a pas à choisir entre action économique et action sociale. La prospérité d'une nation, c'est justement le socle de l'égalité. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)

Enfin, il a rappelé le cap et les nombreux chantiers des années à venir pour poursuivre les réformes dont notre pays a tant besoin. (Exclamations sur les bancs des groupes LR et GDR.)

M. Hubert Wulfranc. Merci pour l'explication de texte !

M. Pierre Cordier. Et la question ?

Mme Naïma Moutchou. Si certains ont préféré, hier, se faire porter pâles (« Ah ! » sur plusieurs bancs du groupe FI) et manqué ce grand rendez-vous, estimant que le Président de la République ne faisait pas suffisamment cas du Parlement, c'était une erreur. (Exclamations sur les bancs des groupes LR et FI.)

Pour l'année qui s'annonce, le Président de la République a affiché avec force sa volonté de dédier prioritairement son action à un chantier ambitieux : construire l'État providence du XXIe siècle, afin qu'il soit plus universel, plus efficace et plus protecteur des plus fragiles. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. Fabien Di Filippo. Depuis quand y a-t-il de la publicité pendant les questions au Gouvernement ?

Mme Naïma Moutchou. Monsieur le Premier ministre, c'est une révolution aux objectifs multiples qui se dessine. (Exclamations sur les bancs du groupe LR.) Pouvez-vous nous en dire plus sur la philosophie de cet État providence du XXIe siècle et nous préciser la mise en œuvre de ce vaste chantier que nous appelons tous de nos vœux ? (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. le président. Mes chers collègues, je vous rappelle que si nous voulons tenir des séances d'actualité correctes pour les uns et pour les autres, il faut savoir s'écouter mutuellement. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM. – Exclamations sur les bancs du groupe LR.) La parole est à M. le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement.

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement. Mesdames et messieurs les députés du groupe Les Républicains, ne soyez pas impatients, laissez le Gouvernement répondre…

M. Thibault Bazin. Il n'y avait pas de question !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. …et évoquer… (Vives exclamations sur les bancs du groupe LR.)

Pourquoi donc êtes-vous si agités ? Le Premier ministre a cité Cyrano de Bergerac la semaine dernière, et je me souviens de cette maxime du même écrivain, qui disait, mesdames et messieurs les députés : « Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire. » (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM et MODEM. – Exclamations sur les bancs des groupes LR et FI).

M. Laurent Furst. Bravo pour la lecture, c'était écrit sur votre fiche !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. Dans cet hémicycle, savoir s'écouter est aussi une qualité. Nous avons d'ailleurs apprécié, au Congrès, le rappel lucide et humble du Président de la République de l'ensemble des chantiers engagés depuis un an. (Exclamations sur les bancs du groupe FI.)

M. Éric Coquerel. C'est sûr, il parlait tout seul !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État . Ces engagements, pris devant les Français, sont tenus, grâce à cette majorité qui les met activement en place.

M. Laurent Furst. Il faut oser !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. Vous m'interrogez, madame la députée, sur la construction de l'État providence du XXIe siècle, un État providence…

M. Thibault Bazin. De pacotille !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État . …plus universel qui vise à mieux couvrir les risques de chômage de chacun,…

M. Thibault Bazin. Avec ce « pognon de dingue » ?

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État . …indépendamment de son statut, du fait de savoir s'il est agriculteur ou en contrat à durée déterminée, par exemple, et au regard de droits qui ne sont pas les mêmes parce que, à un moment donné, les statuts diffèrent. Nous voulons que chacun ait les mêmes droits. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)

Nous voulons un État providence qui se construise sur un État plus efficace, grâce au reste à charge zéro et à la transformation de l'offre de soins, mesures qui seront présentées à l'automne.

M. Christian Jacob. Tournez les pages de la fiche !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. Cet État sera aussi plus protecteur pour les plus fragiles, à commencer par les enfants, les plus pauvres et les personnes âgées : l'année 2019 sera consacrée à cette action. (Exclamations sur les bancs des groupes LR, FI et GDR).

Enfin,…

M. Claude Goasguen. La fiche ! La fiche !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. …il s'agit d'un État plus responsabilisant, car la solidarité nationale implique, au-delà de quelques cris d'orfraie, des droits et des devoirs pour chacun. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM et sur plusieurs bancs du groupe MODEM.)

Données clés

Auteur : Mme Naïma Moutchou

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : État

Ministère interrogé : Relations avec le Parlement

Ministère répondant : Relations avec le Parlement

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 juillet 2018

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