Rubrique > culture
Titre > La culture doit reprendre vie à Toulouse et en Occitanie !
M. Sébastien Nadot alerte Mme la ministre de la culture sur le besoin de respirer à nouveau à Toulouse et en Occitanie par la culture. Depuis maintenant un an, la France a mis la culture à l'arrêt. Dans le territoire dont M. le député est l'élu, les quais de Garonne chantés par Nougaro sont fermés et les voix des ténors enrhumés ne résonnent plus dans le Théâtre du Capitole. Seule l'église Saint-Sernin continue d'illuminer le soir. Le culte : oui, et c'est tant mieux. La culture : non. C'est la triste réalité observée au quotidien à Toulouse. Toulouse, c'est l'aéronautique : avions au sol. Toulouse, c'est plus de 100 000 étudiants : études au placard. Toulouse, c'est la culture du rugby : oui mais seulement devant sa télé. Toulouse, c'est quantité de petits festivals, activités de rue, bars et restaurants. Hélas, au pays de la gastronomie, de la saucisse et des réjouissants cassoulets en passant par le chef étoilé Michel Sarran, que reste-t-il en dehors de l'inestimable chocolatine ? Aujourd'hui, la jeunesse sacrifiée n'a d'autre choix que de se retrouver devant les églises ou dans quelques cloaques à l'abri des regards des autorités, puisque les bars, les cinémas, les salles de spectacles et théâtres ont leurs rideaux baissés. La culture populaire qui faisait la fierté de la ville rose n'est plus qu'un souvenir. La culture scientifique, avec sa cité de l'espace, son quai des savoirs, son muséum d'histoire naturelle, Aéroscopia, la halle de la machine ou encore la piste des géants, véritable exception française, connaît le même sort. Du carnaval à la fête de la musique, du musée d'art moderne des Abattoirs au musée des Augustins, partout la même tristesse. La pandémie aura eu le mérite de montrer que, au pays de Malraux, Piaf, Matisse et Alexandre Dumas, la culture n'est pas inscrite comme un droit fondamental dans la Constitution. Il faudra bien se pencher sur cette étrangeté. Mais d'abord, il faut respirer, à Toulouse, en Occitanie et partout en France. Les professionnels de la culture sont également en grande souffrance. À juste titre, on parle de crise sanitaire, de crise économique aussi. Très peu de crise culturelle. On y est pourtant. Les mesures du Gouvernement ont permis à beaucoup de tenir financièrement, jusqu'ici. Mais cela ne suffit plus. Il faut pouvoir penser demain en leur indiquant les scénarios mis en balance. Le Gouvernement l'a fait pour les grands festivals et l'on sait que Rio Loco spécial Africa se tiendra à Toulouse en juin 2021 avec une jauge de 5 000 personnes. Qu'en est-il du reste ? Il lui demande donc comment et quand la ville rose va pouvoir de nouveau respirer de sa culture avec les Toulousains.