Rubrique > commerce et artisanat
Titre > Concours des meilleurs ouvriers de France
M. Philippe Huppé alerte M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargé des petites et moyennes entreprises, sur l'inquiétude qu'il partage dans le cadre de la réforme du concours des Meilleurs ouvriers de France (MOF). Le titre de MOF, qui représente l'excellence des savoir-faire que recèle le pays, constitue pour les Français un emblème et une fierté. Le concours pour son obtention en assure auprès des citoyens une grande popularité qui contribue notamment à développer leur choix de consommation vers le « fabriqué en France » ou encore à inspirer de nombreux jeunes gens. Cependant, pour des raisons méconnues, l'organisation générale de ce concours est en cours de réforme engagée par le Comité d'organisation des expositions du travail et du concours (COET). La connaissance du projet de réforme que M. le député a, à ce jour, l'inquiète, au même titre que de nombreux professionnels représentants les métiers d'excellence dans le pays. En effet, il serait prévu, notamment pour la 27e édition du concours, de supprimer la catégorie métiers d'art, ce qui le préoccupe particulièrement car ces savoir-faire contribuent tout particulièrement à l'image de l'excellence à la française. Par ailleurs, l'augmentation démesurée du coût du concours pour les candidats, qui passerait de 200 euros à 5 000 ou 6 000 euros au total, lui paraît encore à ce jour tout à fait incompréhensible, rompant de fait avec l'égalité des chances et ne concourant pas pour autant à apporter davantage d'excellence. En outre, la formation envisagée par le COET pour les candidats entre l'épreuve probatoire et l'épreuve finale lui semble sans justification, le principe même du concours étant de sélectionner l'excellence à l'issue de cette première étape. Il souhaite soulever un autre point fondamental : le COET semble soutenir la volonté de changer le qualificatif de « concours » pour le remplacer par « examen ». Il lui semble tout à fait inopportun de vouloir transformer ce qui, aujourd'hui, est reconnu par les professionnels et les Français en général comme un concours d'excellence. Enfin, ce passage d'un concours à un examen pourrait déboucher sur l'obtention du titre MOF hors concours, par le biais d'une validation d'acquis (VAE). C'est pourquoi il souhaite l’interroger sur la suite que le Gouvernement souhaite donner à ce projet de réforme.
CONCOURS DES MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE