Une militante anti Trump lors du centenaire du 11 novembre ?
Question de :
M. Louis Aliot
Pyrénées-Orientales (2e circonscription) - Non inscrit
M. Louis Aliot attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur le choix d'Angélique Kidjo pour les commémorations de 11 novembre 2018. Le dimanche 11 novembre 2018, la France commémorait sous les yeux du monde le centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, en présence de nombreux et importants chefs d'États. Donald Trump, Vladimir Poutine, Angela Merkel ou le roi du Maroc Mohammed VI avaient ainsi répondu à l'invitation française. Les historiens s'accordent d'ailleurs tous sur un point : l'issue finale de la Première Guerre mondiale fut rendue possible par l'immense effort de guerre français, par l'abnégation de tout un peuple. S'il avait fallu faire défiler les morts français au combat de la période 14-18 sur les Champs Élysées, cela aurait pris environ quinze jours sans interruption. Une comparaison qui suffit à elle seule à donner une idée de l'ampleur du massacre. Ce n'était donc ni l'endroit ni le moment pour des considérations politiciennes et électorales. Pourtant, Emmanuel Macron n'a pu se retenir de glisser quelques messages çà et là, insistant sur le multiculturalisme, fustigeant le « nationalisme » et louangeant l'Union européenne, seul rempart contre la guerre à l'en croire. Un détail passé inaperçu en dit long. La chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo, invitée pour chanter à la fin de la cérémonie, juste avant le discours du Président Macron, est une opposante déclarée au Président américain Donald Trump. Installée aux États-Unis depuis 1998, madame Kidjo a même publié une tribune sur le site internet du journal Le Monde narrant sa présence à la « Women's march » de protestation anti Trump du 21 janvier 2017, au lendemain de l'investiture du président républicain. Il est notamment écrit dans cette tribune : « Nous, les femmes horrifiées par cette élection, nous sommes toujours là, notre voix ne va pas disparaître, nous ne nous soumettrons pas à la nouvelle idéologie dominante ». Difficile d'y voir un hasard quand l'Élysée compte parmi ses communicants des personnalités proches des réseaux démocrates « étatsuniens ». Était-ce une manière de défier l'un des invités, représentant d'une nation doublement alliée de la France ? Si tel est le cas, cela montrerait à quel point la présidence Macron ne respecte rien ni personne, pas plus les Français que les États étrangers. Il lui demande de bien vouloir l'éclairer sur ces questions.
Réponse publiée le 29 janvier 2019
La cérémonie du 11 novembre dernier à laquelle ont participé de nombreux chefs d'État et de gouvernement était une cérémonie de recueillement mémoriel, en l'honneur des victimes d'un conflit qui a été une tragédie européenne et au-delà mondiale. Comme l'a souligné le Président de la République : "La France sait ce qu'elle doit à ses combattants et à tous les combattants venus du monde entier". L'artiste franco-béninoise Angélique Kidjo, invitée à chanter à la fin des cérémonies y avait donc toute sa place.
Auteur : M. Louis Aliot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Cérémonies publiques et fêtes légales
Ministère interrogé : Europe et affaires étrangères
Ministère répondant : Europe et affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 20 novembre 2018
Réponse publiée le 29 janvier 2019