Rubrique > voirie
Titre > Aménagement de la RN 25 et clause de revoyure du contrat de plan État-région
M. Jean-Claude Leclabart attire l'attention de M. le ministre de la cohésion des territoires sur la sécurisation de la RN25 et son financement au titre du contrat de plan État-région 2015-2020. Trois constats s'imposent qui ont tous un point commun : premièrement, la fusion des régions Picardie et Nord-Pas-de-Calais a conduit en décembre 2015 à la création de la région des Hauts-de-France et en même temps à la perte du statut de capitale régionale d'Amiens au profit de Lille. Cette perte de reconnaissance s'est accompagnée d'un déplacement des principaux centres de décisions et moyens humains correspondants sans que pour autant l'accès à la nouvelle capitale régionale ait été repensé. Il ressort de ce tableau qu'il est aujourd'hui plus facile de se rendre d'Amiens à Paris (1h30) que de se rendre à Lille en raison de sa faible desserte ferroviaire et de la saturation récurrente de l'autoroute A1. Deuxièmement, le contrat de plan État-région 2015-2020 prévoit la réalisation dès 2018 de ronds-points à l'entrée nord d'Amiens. Ce dossier actuellement en phase d'enquête publique fait débat en raison d'une concertation insuffisamment aboutie. Troisièmement, le 9 janvier 2018, le Premier ministre a annoncé, pour des questions de sécurité routière, que la vitesse sur les routes départementales et nationales à double sens et sans séparation physique serait ramenée de 90 à 80 km/heure à compter du 1er juillet 2018. Près de 8 ans après l'abandon du projet d'autoroute A24 destiné en son temps à décharger l'autoroute A1, le contexte est tel qu'il n'en fallait pas plus pour que le débat lié au tronçon de la RN 25 Amiens-Doullens, point commun de ces trois constats, ressurgisse. Alors que près de 5 millions d'euros s'apprêtent à être engagés dans la création de ronds-points et d'aménagements routiers, la question de la cohérence en termes de programmation et de la pertinence des aménagements entrevus mais aussi de ceux déjà réalisés se pose plus que jamais. Les esprits sont si exacerbés que même le président du conseil départemental de la Somme, dans un article du Courrier picard du 5 janvier 2018, en arrivait à juger de « scandaleux » les financements engagés par sa propre collectivité pour la réalisation des premiers travaux. Les enjeux de ce dossier sont à la fois simples et complexes. Il ne s'agit pas de rouvrir le dossier de l'A24 mais bien de graver dans le marbre, ou plutôt devrait-il dire dans l'enrobé, le dessin de la RN 25 sur son tronçon Amiens-Doullens-Arras. On est à mi-parcours du contrat de plan État-région 2015-2020. N'est-ce pas là le moment opportun attendu par toutes les collectivités locales et acteurs locaux pour parfaire ce dossier de l'aménagement de la RN 25 au regard des enjeux qu'il représente, notamment en termes de sécurité routière. En même temps que M. le député aspire à voir s'apaiser les vives tensions du moment, il a la volonté de veiller à ce que les deniers publics soient utilisés à bon escient. Il en appelle donc ce jour à une intervention de sa part et souhaiterait connaître ses intentions sur cette question.