Rubrique > anciens combattants et victimes de guerre
Titre > Pardon aux « femmes tondues »
M. Jean-Luc Lagleize attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des armées, sur l'éventuel intérêt pour la France de présenter ses excuses officielles aux femmes qui furent tondues après la Seconde Guerre mondiale. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, 20 000 femmes accusées, pas toujours avec preuve, de « collaboration horizontale » avec l'ennemi furent tondues en public. Accusées d'avoir fraternisé avec l'ennemi, elles furent victimes de cérémonies expiatoires et humiliantes. Parmi ces 20 000 tondues, les femmes ayant réellement collaboré avec le régime nazi côtoient les femmes amoureuses, les femmes ayant refusé de quitter leur mari allemand, les prostituées ou encore les femmes livrées à elles-mêmes ayant dû entrer au service de l'occupant. D'ailleurs, selon différentes sources, ce chiffre de 20 000 femmes tondues n'est qu'une estimation. Certaines de ces femmes furent victimes de l'épuration, pendues sans aucune forme de procès, comme ce fus le cas à Monterfil en Bretagne. Présumées coupables, non jugées en raison d'un vide juridique et traitées indignement, ces femmes n'ont pas été protégées par l'État de droit. Dans des circonstances similaires, la Norvège a récemment demandé pardon à ces « femmes tondues ». Ainsi, il l'interroge sur les intentions de la France vis-à-vis de ces « femmes tondues », victimes collatérales du conflit de la Seconde Guerre mondiale.