15ème législature

Question N° 3390
de Mme Muriel Roques-Etienne (La République en Marche - Tarn )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Ville
Ministère attributaire > Ville

Rubrique > santé

Titre > Reprise de l'épidémie de covid-19

Question publiée au JO le : 14/10/2020
Réponse publiée au JO le : 14/10/2020 page : 7196

Texte de la question

Texte de la réponse

REPRISE DE L'ÉPIDÉMIE DE COVID-19


M. le président. Avant de lui céder la parole, je suis heureux de souhaiter la bienvenue à Mme Muriel Roques-Etienne, devenue députée de la première circonscription du Tarn le 8 octobre dernier, en remplacement de M. Philippe Folliot. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.) Ma chère collègue, vous avez la parole.

Mme Muriel Roques-Etienne. C'est avec une émotion certaine que je prends la parole pour la première fois dans l'hémicycle.

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, depuis maintenant plusieurs semaines, notre pays se prépare à affronter ce que beaucoup appellent déjà la deuxième vague de l'épidémie de covid-19. Au cours de l'été, le Gouvernement a amplifié la capacité de test de notre pays et a fortement encouragé le port du masque en intérieur comme en extérieur, le généralisant même dans certains territoires. De plus, une stratégie de concertation avec les élus locaux a été menée, afin que les décisions soient prises au plus près du terrain, sous l'impulsion du couple maire-préfet.

Si certaines difficultés ont pu parfois apparaître, nous savons que le Gouvernement et l'ensemble des services de l'État sont mobilisés pour lutter contre le virus et protéger nos concitoyens. J'ai moi-même pu m'en rendre compte dans le Tarn, et je tiens à remercier les services de la préfecture, ainsi que l'ensemble des élus locaux, pour leur action.

Mais aujourd'hui, malgré tous les efforts des Françaises et des Français, que nous devons saluer…

M. Fabien Di Filippo. Ça commence mal !

Mme Muriel Roques-Etienne. …la situation se dégrade. Pour faire face, un suivi actif de l'épidémie est effectué quotidiennement dans l'ensemble du territoire, et des mesures de restriction, concertées et adaptées, sont prises localement. Depuis septembre, le plan blanc renforcé a été déclenché dans les hôpitaux de plusieurs départements, les plus touchés par la reprise épidémique. Nos médecins et soignants sont pleinement mobilisés, et nous devons solennellement rendre hommage à leur engagement.

Dans ce cadre, suite au conseil de défense qui s'est tenu ce matin et à la veille de la prise de parole du Président de la République, pourriez-vous faire un point de la situation sanitaire et nous indiquer comment notre stratégie pourrait évoluer ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. le ministre des solidarités et de la santé.

M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. Je tiens tout d'abord à vous souhaiter la bienvenue au Parlement, et à vous remercier pour votre question, qui me permet effectivement de dresser un point rapide de l'évolution épidémique dans notre pays.

Hélas, l'épidémie continue son ascension : si à la fin de l'été, il touchait essentiellement les populations jeunes, et n'avait donc qu'un impact sanitaire faible, le virus est aujourd'hui passé aux populations moins jeunes, vulnérables, fragiles, qui présentent ce que l'on appelle des comorbidités, entraînant plus de conséquences sanitaires.

Nous constatons – et les soignants nous le disent également – que la vague qui a commencé à arriver dans les hôpitaux inquiète et fragilise notre édifice sanitaire. Pour faire face à cette épidémie redoutable…

M. Pierre Cordier. On ne le savait donc pas ?

M. Olivier Véran, ministre . …il nous faut donc prendre des mesures partout où c'est nécessaire. Nous ne sommes pas un cas isolé : l'Espagne, la Belgique et les Pays-Bas font face à une épidémie forte ; l'Italie et l'Allemagne, ainsi que les pays d'Europe de l'est, ont observé, depuis maintenant plus d'une semaine, une ascension épidémique relativement importante…

M. Pierre Cordier. Ce n'est pas une excuse !

M. Olivier Véran, ministre . …obligeant chaque pays à prendre des mesures selon des stratégies qui, à défaut d'être calquées sur la nôtre, lui sont parallèles.

Je rappelle que notre stratégie consiste à tester, tracer et protéger, en particulier les populations vulnérables, en appliquant les gestes barrières et en aérant son domicile et les pièces dans lesquelles on se trouve.

M. Pierre Cordier. Tergiversations permanentes ! Il faut mettre le masque, il ne faut plus le mettre… Heureusement que Sibeth Ndiaye est partie !

M. Olivier Véran, ministre . Partout où c'est nécessaire, des mesures visant à freiner la diffusion du virus, adaptées à la situation épidémique propre à chaque territoire, sont prises après consultation, vous l'avez dit, des élus et des représentants de l'État dans les territoires.

Je crois que les Français ont pleinement pris conscience de la gravité de la situation épidémique et sont parfaitement mobilisés aux côtés de l'État pour faire face à ce virus, qui a déjà causé des dégâts considérables – hospitaliers, notamment – dans notre pays et que nous devons arrêter au plus vite, afin d'éviter qu'ils ne deviennent trop importants. C'est l'objet des décisions prises en Conseil de défense par le Premier ministre et le Président de la République, qui s'exprimera demain soir à leur sujet. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)