Question au Gouvernement n° 372 :
déplacement du Président de la République en Afrique

15e Législature

Question de : Mme Huguette Tiegna
Lot (2e circonscription) - La République en Marche

Question posée en séance, et publiée le 6 décembre 2017


DÉPLACEMENT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN AFRIQUE

M. le président. La parole est à Mme Huguette Tiegna, pour le groupe La République en marche.

Mme Huguette Tiegna. Monsieur le président, ma question s'adresse à M. Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères. Le Président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu en Afrique la semaine dernière, accompagné de Mmes et MM. les députés Cédric Villani, Bruno Bonnell, Hubert Julien-Laferriere, Marie Lebec et moi-même. Le Président a souhaité renouveler notre relation avec nos amis africains et engager un partenariat à l'échelle régionale, à l'occasion du sommet réunissant l’Union européenne et l'Union africaine à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Le renouvellement du lien qui nous unit ne doit pas être un simple dialogue franco-africain, mais bien un projet commun à nos deux continents. C'est à cette échelle que notre avenir s'écrit aujourd'hui, car l'Europe et l'Afrique ont une histoire commune, une histoire intime. Cette histoire fut cruelle, rebelle et belle tout à la fois. Cette histoire, c'est la mienne, et c'est bien entendu la nôtre : nous l'avons reçue en partage.

Ces liens sont la force et le socle de notre avenir commun. Ils constituent la base d'un partenariat d'égal à égal entre l'Europe et l'Afrique. L'Afrique est plurielle, multiple et complexe. Il y a l'Afrique des reportages, si j'ose dire, et celle des problèmes du quotidien ; mais elle est aussi le continent de la croissance, de la jeunesse, de la transition écologique, de l'innovation et du numérique. L'Afrique est une terre aux immenses opportunités.

J'en suis persuadée : l'avenir de l'Afrique, c'est aussi celui de l'Europe. Ma question, monsieur le ministre, sera donc la suivante : quelle relation voulons-nous aujourd'hui entre l'Europe et l'Afrique ? Par quels moyens économiques, culturels et diplomatiques pouvons-nous consolider ce partenariat ? Je terminerai par un proverbe Africain : « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. » (Applaudissements sur les bancs des groupes REM et MODEM, ainsi que sur quelques bancs des groupes UAI et LR.)

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères.

M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères. Vous avez raison, madame la députée : l'avenir de l'Afrique est l'avenir de l'Europe, et vice-versa. C'est là une évidence de par la géographie, du cap Nord jusqu'à la ville du Cap, de par les échanges humains tissés et les défis communs à relever, en matière climatique, en matière de mobilité et en matière d'émergence, comme le disent nos partenaires du continent africain.

Pour relever ensemble ces défis, il nous faut bien entendu mettre l'accent sur la jeunesse, donc sur l'éducation. C'est le sens du message adressé par le Président de la République dans son discours de Ouagadougou, qu'il s'agisse de la scolarisation des jeunes filles – la France sera toujours au rendez-vous pour aider les États qui souhaitent y œuvrer –, de la projection de campus ou, naturellement, du Partenariat mondial pour l'éducation, devant le conseil d'administration duquel Jean-Michel Blanquer se trouvait ce matin, sans oublier le rendez-vous important du 2 février prochain à Dakar.

Ces défis, nous les relèverons également à travers l'innovation. À Abidjan – où vous étiez aussi, madame la députée –, les Assises de la transformation digitale ont montré tout le dynamisme de l'écosystème numérique eurafricain : celui-ci permet de répondre à des défis en matière d'agriculture, avec l'irrigation des terres, de gouvernance, à travers l'accès aux données des citoyens, et de ville durable, sujet qui sera d'ailleurs au centre du sommet réunissant, en 2020, les chefs d’État français et africains. Ces thèmes, développés par le Président de la République, ont été au cœur du sommet entre l’Union européenne et l'Union africaine, lequel leur a donné un écho formidable dont nous ne pouvons que nous réjouir.

Le Président de la République a eu le mérite d'inciter à un changement des modes de représentation que l'on peut avoir du continent africain, à travers la modalité même d'élaboration des propositions. Votre parcours exceptionnel, madame la députée, est inspirant de ce point de vue. Je vous remercie donc pour votre contribution à ce nouveau partenariat. (Applaudissements sur les bancs du groupe REM et sur plusieurs bancs du groupe MODEM.)

Données clés

Auteur : Mme Huguette Tiegna

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : Europe et affaires étrangères (M. le SE auprès du ministre)

Ministère répondant : Europe et affaires étrangères (M. le SE auprès du ministre)

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 6 décembre 2017

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