Sort des chevreaux français
Question de :
Mme Claire O'Petit
Eure (5e circonscription) - La République en Marche
Mme Claire O'Petit attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le sort des chevreaux français. Plus d'un million de cabris naissent chaque année sur le territoire national mais seul 23 % sont conservés pour renouveler le cheptel des chèvres laitières. Le reste des animaux, soit la quasi-totalité des chevreaux mâles et près de 2/3 des chevrettes, sont considérés comme des sous-produits de l'industrie laitière ayant une très faible valeur marchande. 600 000 chevreaux (soit 50 % de la production) rejoignent des ateliers d'engraissement, les plus souvent intensifs. Du fait des conditions de vie dans ces centres et de la fragilité de ces animaux, le taux de mortalité est élevé (de l'ordre de 10 % par atelier). En parallèle de ce circuit officiel, une note de 2016 d'Interbev indique que « un peu plus de 100 000 têtes échapperaient aux circuits connus (mortalité précoce non déclarée, autoconsommation et probablement circuits informels de commercialisation) ». Compte tenu des problématiques lourdes en termes de bien-être animal soulevées par l'engraissement des chevreaux dans les ateliers auxquelles s'ajoutent l'absence de données sur le devenir de près de 100 000 animaux, elle souhaite savoir si le Gouvernement entend instaurer une commission d'enquête sur la filière chevreaux dont l'objectif serait d'obtenir une traçabilité sur le devenir des 100 000 chevreaux qui sortent des circuits officiels et, au-delà, de dresser des pistes d'actions concrètes pour une meilleure prise en compte des chevreaux dans la production française.
Auteur : Mme Claire O'Petit
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : Agriculture et alimentation
Ministère répondant : Agriculture et souveraineté alimentaire
Date :
Question publiée le 30 mars 2021
Date de cloture :
21 juin 2022
Fin de mandat