15ème législature

Question N° 39645
de M. André Villiers (UDI et Indépendants - Yonne )
Question écrite
Ministère interrogé > Intérieur
Ministère attributaire > Intérieur

Rubrique > élections et référendums

Titre > Contribuer à sortir de la crise de la démocratie représentative

Question publiée au JO le : 22/06/2021 page : 5004
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Date de renouvellement: 07/12/2021
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

M. André Villiers interroge M. le ministre de l'intérieur sur les voies et les moyens numériques de contribuer à sortir de la crise de la démocratie représentative et lutter contre l'abstention qui en résulte. Le sondage de l'institut Viavoice pour le quotidien Libération publié le 15 juin 2021 (https://www.institut-viavoice.com/ressorts-abstention) confirme le moindre intérêt des Français pour la politique, leur malaise démocratique et la crise sans précédent de la représentativité. En effet, 28 % des Français considèrent que leur intérêt pour le débat public a diminué, 55 % que la démocratie fonctionne mal et 68 % que leurs intérêts et leurs idées sont mal représentés par leurs élus et dirigeants politiques. Résultat : l'abstention croît régulièrement et significativement quelle que soit l'élection - présidentielle, législative, régionale, départementale, municipale ou européenne. D'après l'étude, c'est d'abord l'inadéquation des offres politiques et programmatiques qui explique le niveau d'abstention : le désalignement croissant des intérêts entre représentants et représentés creuse un déficit de confiance qui entraîne l'abstention, laquelle rogne la légitimité et affaiblit les élus et les politiques publiques. Or il ressort de l'analyse des causes de la crise de la démocratie représentative que l'intervalle entre deux élections éloigne les électeurs et les élus, chacun peinant à s'informer et s'engager mutuellement dans une démocratie encore faiblement participative, et que la rareté des possibilités de vote à distance les jours d'élection est une perte de chance pour la participation électorale. Bien sûr, la crise de la représentation n'est pas soluble dans la technologie et les outils de la civic tech ne sont pas la panacée. Mais, alors que le débat public et politique régresse parfois sur les réseaux sociaux, le numérique n'a pas encore tenu toutes ses promesses démocratiques. Il lui demande quelles initiatives le Gouvernement compte prendre dans le domaine du numérique pour contribuer à retisser le lien de confiance distendu entre les Français et leurs élus dans une société de plus en plus largement connectée, en faisant évoluer la démocratie représentative dans un sens plus participatif dans l'intervalle entre deux élections et en facilitant le vote à distance les jours d'élection.

Texte de la réponse