Question au Gouvernement n° 4414 :
Force de l'ordre

15e Législature

Question de : M. Dino Cinieri
Loire (4e circonscription) - Les Républicains

Question posée en séance, et publiée le 20 octobre 2021


FORCES DE L'ORDRE

M. le président. La parole est à M. Dino Cinieri.

M. Dino Cinieri. Nos forces de l'ordre font un travail admirable qui est reconnu par tous. Elles le font avec de moins en moins de moyens, dans un climat social qui se tend de plus en plus. La criminalité augmente dans les villes comme dans les campagnes, les black blocs sont présents dans les manifestations des gilets jaunes, les réponses pénales insuffisantes minent leur travail, l'inexécution des peines sonne comme un désaveu… Les policiers et les gendarmes sont déconsidérés, stigmatisés, attaqués verbalement et physiquement ; on va jusqu'à incendier la voiture où ils sont enfermés. Leur identité, leurs photos, leur adresse sont affichées dans les halls d'immeubles de certaines cités et leurs familles sont menacées.

Pas une semaine ne se passe sans que des violences soient commises contre les forces de l'ordre par des voyous que les stages de citoyenneté n'impressionnent guère.

Ceux qui s'attaquent à nos forces de l'ordre, qu'il s'agisse des policiers, des gendarmes ou des pompiers, doivent être condamnés à des peines exemplaires. Stop à la culture de l'excuse ! (M. Marc Le Fur applaudit.)

Suite aux scandaleuses provocations d'un lamentable candidat à l'élection présidentielle que je ne nommerai même pas, le ministre de l'intérieur a porté plainte, tout comme je l'ai fait, pour diffamation envers une personne dépositaire de l'autorité publique.

Non, la police ne tue pas : elle sauve ; elle protège ; elle soutient ! (Applaudissements sur les bancs des groupes LR et UDI-I ainsi que sur plusieurs bancs des groupes LaREM et LT.)

Monsieur le Premier ministre, entendez-vous la colère de nos forces de l'ordre ? Avec l'ensemble de nos collègues du groupe Les Républicains, nous vous demandons de prendre des mesures fortes pour leur rendre justice suite aux déclarations inacceptables de ce candidat à l'élection présidentielle. (Applaudissements sur les bancs du groupe LR et sur quelques bancs des groupes Dem et Agir ens.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur.

M. Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur. Monsieur le député, comme vous et comme la quasi-totalité des Français, j'ai été choqué par les propos de M. Poutou. J'ai donc décidé de porter plainte contre lui, comme je porte plainte contre tous ceux qui diffament les policiers et les gendarmes depuis que je suis ministre de l'intérieur, comme l'ont fait Christophe Castaner et Gérard Collomb avant moi.

Non seulement les policiers ne tuent pas, mais ils sont tués ! Le jour même où j'ai pris mes fonctions, j'ai constaté la tristesse et le désarroi des gendarmes de Lot-et-Garonne lorsque cette jeune gendarme, Mélanie Lemée, a été attaquée, écrasée, tuée par un chauffard. Le dernier meurtre que nous ayons à déplorer est celui du policier Éric Masson ; je me rendrai dans le Vaucluse jeudi prochain pour rencontrer de nouveau ses camarades qui font un travail extraordinaire.

Vous avez raison, monsieur le député : la police doit être protégée par la République, et j'espère que la plainte que nous déposerons aboutira à la condamnation de cette personne.

Nous devons donner des preuves d'amour à nos policiers et à nos gendarmes. Depuis quatre ans, vous avez eu l'occasion de constater que nous mettons des moyens à leur disposition, en augmentant leurs effectifs ainsi que leurs moyens matériels, et en les appuyant par notre travail législatif. Grâce au Premier ministre et au garde des sceaux, nous sommes le gouvernement qui a mis fin aux remises de peine pour ceux qui attaquent les policiers et les gendarmes. Nous sommes le gouvernement qui donne les moyens aux policiers et aux gendarmes de travailler.

J'entends qu'on supprimera beaucoup de postes de la fonction publique ; j'espère que, quoi qu'il arrive, les policiers et les gendarmes ne seront, cette fois, pas concernés. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. Dino Cinieri.

M. Dino Cinieri. Cet appel à la haine contre nos forces de police doit être sévèrement puni. J'espère que mon message sera entendu et qu'il sera suivi d'effets. (Applaudissements sur les bancs du groupe LR.)

Données clés

Auteur : M. Dino Cinieri

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Police

Ministère interrogé : Intérieur

Ministère répondant : Intérieur

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 20 octobre 2021

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