15ème législature

Question N° 44651
de M. François Ruffin (La France insoumise - Somme )
Question écrite
Ministère interrogé > Agriculture et alimentation
Ministère attributaire > Agriculture et souveraineté alimentaire

Rubrique > agriculture

Titre > Son bilan alimentation : des tonnes d'hormones dans les assiettes ?

Question publiée au JO le : 08/03/2022 page : 1431
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

M. François Ruffin interpelle M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation au sujet des hormones présentes dans la viande importée du Canada. C'est la Commission européenne qui le dit : « La traçabilité des bovins admissibles à l'exportation vers l'UE repose principalement sur des documents de circulation et des certificats en version papier, dont on a constaté qu'ils étaient incomplets ou qu'ils contenaient des informations erronées. Dans le même temps, les contrôles de traçabilité et d'admissibilité dans les exploitations ont également révélé des défaillances ». Cette citation est extraite d'un rapport d'audit datant de 2020, à propos de la viande importée depuis le Canada. Il est rédigé par la direction générale de la santé et de l'alimentation de la Commission européenne. En théorie, dans les années 1990, l'Union européenne a mis fin à ses importations de « bœuf aux hormones ». Dans les faits, c'est du flan. Les contrôles réalisés ne permettent pas de s'en assurer. Et le bœuf canadien, M. le ministre a décidé d'en faire manger : des tonnes, plus de 60 000 tonnes ! En effet, en 2017, M. le ministre a fait voter à l'Assemblée nationale un accord de libre-échange avec le Canada (CETA), pour que ce dernier puisse envoyer toute cette viande. À l'époque, M. le ministre avait promis normes et merveilles. Mais la Commission européenne, trois ans plus tard, est donc venue confirmer ce qu'on craignait tous : des hormones, on en bouffe. Quelles conséquences sur les importations suite aux conclusions de cet audit ? Aucune. Y a-t-il eu ne serait-ce qu'une suspension des importations ? Aucune. Il ne faut surtout pas arrêter le business. Comme d'habitude, c'est le laisser-faire. Il lui demande, à lui qui veut être « le ministre d'une alimentation française durable et de qualité », s'il va agir pour protéger les éleveurs et la santé.

Texte de la réponse