15ème législature

Question N° 4705
de M. Bruno Bonnell (La République en Marche - Rhône )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Transition numérique et communications électroniques
Ministère attributaire > Transition numérique et communications électroniques

Rubrique > industrie

Titre > Licornes françaises

Question publiée au JO le : 19/01/2022
Réponse publiée au JO le : 19/01/2022 page : 905

Texte de la question

Texte de la réponse

LICORNES FRANÇAISES


M. le président. La parole est à M. Bruno Bonnell.

M. Bruno Bonnell. Ma question s’adresse à M. Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques.

Trois ans ! C'est l'avance avec laquelle nous atteignons l'objectif fixé au début de son mandat par le Président de la République : vingt-cinq licornes françaises d'ici à 2025. Ces sociétés consacrées à des technologies émergentes, présentes sur le marché depuis moins de dix ans et valorisées à plus de 1 milliard de dollars, sont extrêmement rares, d'où leur appellation ; nous pouvons être fiers d'en posséder autant. Depuis ce matin, le pays d'innovation et d'entreprises qu'est la France en compte vingt-six, et le phénomène s'accélère. Quel chemin parcouru lorsqu'on sait qu’elles n’étaient que trois au début de notre mandat, de surcroît traversé par une crise sanitaire et économique sans précédent !

Parmi elles, BlaBlaCar pour le covoiturage, Veepee pour le commerce électronique, Deezer pour la musique, Doctolib pour la santé, Mirakl pour les jeux, ont bouleversé notre quotidien ; Alan pour l'assurance santé, Ivalua pour la gestion, fournissent aux entreprises des solutions révolutionnaires, en Europe et dans le monde entier. L'une des plus récentes est plus spectaculaire encore : Exotec, notre première licorne industrielle, experte en logistique robotique, réinvente l’entrepôt et optimise les livraisons de produits manufacturés. Or qui dit industrie dit emplois industriels : la société prévoit 1 500 embauches à court terme, notamment dans les Hauts-de-France.

Après les logiciels et le commerce en ligne vient pour les jeunes pousses françaises le temps de l'industrie : des entreprises émergentes telles que Verkor pour les batteries, Aura Aero pour l'aviation, Ÿnsect pour la nutrition animale ou Metex Nøøvista pour la chimie verte, révolutionnent les modes de production dans des secteurs industriels complexes. En relevant le défi de la création d’usines et d’emplois partout dans nos territoires, grâce au travail concerté de vos services et de ceux de Mme Pannier-Runacher, elles participent à la visibilité de la qualité industrielle française, en plein essor à l’aube du plan France 2030.

M. le président. Merci, monsieur Bonnell.

M. Bruno Bonnell. Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous indiquer comment le Gouvernement entend soutenir le développement de licornes industrielles ?

Plusieurs députés du groupe LR . Allô, allô !

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques.

M. Cédric O, secrétaire d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques. Je vous remercie de cette question (« Ah ! » sur plusieurs bancs du groupe LR) qui porte sur un sujet absolument vital pour l'avenir et la prospérité de notre pays. Je veux avant tout associer aux succès que vous évoquez Bruno Le Maire, évidemment, mais aussi Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie : demain, nous serons tous deux à Croix, dans les Hauts-de-France, sur le site d'Exotec, la licorne industrielle dont vous avez parlé, qui est en effet un excellent exemple de la réussite de la politique d'innovation menée depuis cinq ans.

M. Pierre Cordier. C'est évident…

M. Cédric O, secrétaire d'État. Cette réussite se traduit d'abord par la création ces dernières années de centaines de milliers d'emplois, partout en France ; d'ici à 2025, il s'y ajoutera encore 200 000 emplois supplémentaires. Partout, je le répète, des entreprises comme Exotec, comme Swile à Montpellier, Ledger à Vierzon, Agronutris à Toulouse, Aledia à Grenoble, renouvellent le tissu industriel français. Dans le contexte technologique que nous connaissons, elles représentent également une part de souveraineté française dans l'industrie, dans la santé, dans l'alimentation. Sans la politique d'attractivité du Gouvernement, il n'y aurait pas tant d'investissements étrangers en France, par exemple dans Doctolib, et donc pas de campagne de vaccination telle qu'elle a lieu !

Cette réussite ne sort pas de nulle part : encore une fois, c'est grâce à une politique systématique, déterminée, de réformes telles que celles de la fiscalité et du marché du travail que nous sommes en mesure de tenir tête à nos concurrents américains et chinois. Il y a quelque temps, en parlant de start-up nation, nous suscitions des railleries sur ces bancs. Compte tenu de ce que cette conception aura apporté à la France, en matière de création d'emplois, en matière de souveraineté, je peux pourtant vous dire que nous l'assumons intégralement ! (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.)