Crise sanitaire
Question de :
M. Yannick Haury
Loire-Atlantique (9e circonscription) - La République en Marche
Question posée en séance, et publiée le 16 février 2022
CRISE SANITAIRE
M. le président. La parole est à M. Yannick Haury.
M. Yannick Haury. Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, les Français viennent de traverser deux ans de crise sanitaire sans précédent. Les solutions appliquées sont donc, elles aussi, sans précédent.
Pendant ces deux années, notre majorité présidentielle a soutenu les décisions difficiles et courageuses prises par le Gouvernement. Notre stratégie a toujours été de trouver un bon équilibre entre libertés et restrictions, en nous adaptant à l’évolution de la pandémie avec un seul objectif : sauver des vies.
Pendant ces deux années, nous avons tenu bon grâce à la solidarité et au sens des responsabilités de tous les Français, et, bien sûr, grâce au dévouement des soignants.
Le calendrier prévu pour la levée des restrictions est tenu en concordance avec l’amélioration de la situation sanitaire. Aujourd’hui, de nouvelles règles entrent en vigueur : les personnes majeures doivent effectuer leur dose de rappel dans un délai de quatre mois maximum après la dernière injection, afin de conserver la validité de leur passe vaccinal.
La vaccination du plus grand nombre est actuellement la seule voie possible pour sortir de cette pandémie. Plus de 53 millions de personnes de plus de 12 ans bénéficient d’un parcours vaccinal complet. C’est surtout pour cela que la situation sanitaire s’améliore, mais le virus circule toujours. Je ne peux donc que répéter avec vous : il faut vacciner, vacciner, vacciner.
La règle que la majorité s’est fixée est simple : ne pas imposer une restriction un jour de plus que nécessaire. Demain, le monde de la nuit, qui a souffert, va revivre grâce à la réouverture des discothèques. Les concerts debout et la consommation debout vont redevenir possibles.
Monsieur le ministre, vous avez annoncé un assouplissement des contraintes, effectif dès le 28 février, notamment en ce qui concerne l’allégement du protocole dans les écoles ou la suppression du port du masque dans les lieux soumis au passe. Pourriez-vous nous dire si le printemps sera le temps d’un retour à la normale, attendu et espéré par tous ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des solidarités et de la santé.
M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. En effet, demain est une date importante. Il y en a déjà eu et il y en aura d'autres, mais nous franchissons une étape qui va permettre à notre pays de retrouver encore plus de couleurs, grâce à une embellie sur le plan épidémique.
Même s'il ne fait pas encore beau, les nuages sont en train de s'estomper : chaque semaine, la circulation du virus diminue de plus de 40 % ; le taux d'incidence de 1 500 reste encore très élevé mais les conséquences sanitaires du variant omicron sont moindres que celles de ses prédécesseurs.
Depuis hier, notre taux d'incidence est inférieur à celui de l'Allemagne, ce qui montre la dynamique européenne de cette vague omicron qui a frappé tout le continent. Si les hôpitaux restent très chargés – plus de 30 000 malades hospitalisés pour covid-19, plus de 3 300 patients en réanimation –, leur situation s'améliore. Nos soignants peuvent commencer à reprogrammer des soins qui avaient été repoussés, parfois plusieurs fois.
C'est un soulagement, un apaisement. Nous ne voyons pas arriver à l'horizon de nouveaux variants potentiellement plus dangereux ou contagieux que ceux auxquels nous faisons face. Tout cela indique que nous avons fait les bons choix : nous avons pris des mesures quand il le fallait et nous les levons, de manière progressive et proportionnée, quand cela est possible.
Cette trajectoire, annoncée par le Premier ministre, va se prolonger au cours des prochaines semaines, afin de permettre à notre pays de retrouver une situation comparable à celle de l'été dernier : vivre avec un virus dont la circulation est si faible que les mesures sanitaires et les contraintes sont quasiment invisibles.
Profitant des quelques secondes qui me restent, je veux dire aux Français qu'il n'est pas trop tard pour se protéger, se vacciner. Les millions de Français, qui n'ont pas encore fait ce choix, restent exposés au variant actuel mais aussi aux possibles variants à venir. Les scientifiques nous disent – hélas et c'est l'ombre au tableau – qu'il n'est pas improbable que nous ayons à connaître d'autres vagues, au plus tard l'hiver prochain. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)
Auteur : M. Yannick Haury
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Solidarités et santé
Ministère répondant : Solidarités et santé
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 16 février 2022