15ème législature

Question N° 756
de Mme Natalia Pouzyreff (La République en Marche - Yvelines )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Économie et finances
Ministère attributaire > Économie et finances

Rubrique > industrie

Titre > semaine de l'industrie

Question publiée au JO le : 29/03/2018
Réponse publiée au JO le : 29/03/2018 page : 2225

Texte de la question

Texte de la réponse

SEMAINE DE L'INDUSTRIE


M. le président. La parole est à Mme Natalia Pouzyreff, pour le groupe La République en marche.

Mme Natalia Pouzyreff. Monsieur le ministre de l'économie et des finances, la semaine de l'industrie doit permettre de mettre en valeur nos réussites industrielles, par exemple Airbus et Ariane Group dans le secteur aéronautique et spatial.

De manière générale la France connaît des chiffres de création d'entreprises qui n'ont rien à envier à ses voisins européens, mais les résultats en termes d'emplois et de croissance ne sont pas satisfaisants.

La reconquête industrielle de la France se fera par nos entreprises de taille intermédiaire, les ETI, qui sont le véritable moteur économique de notre pays : 23 % de l'emploi, 34 % des exportations françaises et 100 leaders mondiaux.

Cependant nous manquons d'ETI en France – seulement 4 600, contre 12 500 en Allemagne, 10 500 au Royaume-Uni ou encore 8 000 en Italie du Nord – et ce pour plusieurs raisons : manque de visibilité sur les commandes, sous-investissement, difficultés de montée en gamme, d'où une faible compétitivité des entreprises qui ne profitent pas encore suffisamment de la mondialisation.

Face à ce constat et pour renforcer notre industrie, une partie du chemin a déjà été parcourue. Le code du travail a été assoupli pour redonner confiance aux entrepreneurs et les acteurs financiers incités à investir dans l'économie productive.

M. Aurélien Pradié. Quel cirage…

Mme Natalia Pouzyreff. Pour que nos entreprises se saisissent du retour de la croissance, il convient de leur donner le cadre et les leviers pour innover, pour se transformer, pour grandir et créer des emplois. La loi PACTE doit être cette réponse.

Pouvez-vous monsieur le ministre étayer les grandes lignes de la future loi qui permettra aux PME de croître, de monter en gamme et par là même en compétitivité, grâce à un investissement soutenu dans leur outil industriel ?

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie et des finances.

M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances. Madame la députée Natalia Pouzyreff…

M. Aurélien Pradié. Merci pour votre question ! (Rires sur les bancs du groupe LR.)

M. Bruno Le Maire, ministre. …l'industrie est le futur de la France…

M. Pierre Cordier. On va voir !

M. Bruno Le Maire, ministre . …et le petit coq bleu que je porte à mon revers (Exclamations sur les bancs du groupe LR) est le symbole de la qualité exceptionnelle de l'industrie française.

L'année dernière, pour la première fois depuis 2001, l'industrie française a recréé des emplois : 6 000 de plus.

M. Éric Straumann. Merci Hollande !

M. Bruno Le Maire, ministre. Notre stratégie est claire : la baisse des coûts pour renforcer notre compétitivité, la baisse de l'impôt sur les sociétés, la transformation du CICE en baisse de charges pérenne doivent nous permettre de baisser les coûts industriels pour gagner encore en compétitivité-coût. Nous sommes prêts à examiner tous les impôts de production qui pèsent encore trop lourdement sur la compétitivité de notre industrie.

Le deuxième pilier de notre stratégie, c'est l'investissement, c'est l'innovation, via le développement du crédit impôt recherche et un fonds pour l'innovation de rupture doté de 10 milliards d'euros.

La troisième phase de cette stratégie, défendue par Muriel Pénicaud, c'est la formation, la qualification. Nous ne pouvons pas accepter que, dans un pays qui compte trois millions de chômeurs, notre industrie ne trouve pas de tourneurs, de chaudronniers, d'ingénieurs, de techniciens de maintenance, faute que nous l'ayons dotée des formations dont elle a besoin. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)

Le dernier élément de cette stratégie, c'est l'exportation, la conquête de l'international, la capacité de conquérir de nouveaux marchés, ce qui suppose de donner à nos entreprises la capacité à grandir.

Nous avons beaucoup de PME mais nous manquons d'entreprises de taille intermédiaire. Le projet de loi que je présenterai au conseil des ministres dans quelques semaines donnera à nos PME tous les moyens de grandir, de conquérir et de renforcer l'industrie nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM et quelques bancs du groupe MODEM et du groupe UDI-Agir.)