15ème législature

Question N° 857
de M. Sylvain Maillard (La République en Marche - Paris )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Intérieur
Ministère attributaire > Intérieur

Rubrique > terrorisme

Titre > lutte contre le terrorisme

Question publiée au JO le : 16/05/2018
Réponse publiée au JO le : 16/05/2018 page : 3781

Texte de la question

Texte de la réponse

LUTTE CONTRE LE TERRORISME


M. le président. La parole est à M. Sylvain Maillard, pour le groupe La République en marche.

M. Sylvain Maillard. Ma question, à laquelle j'associe l'ensemble des députés de La République en marche, s'adresse au ministre d'État, ministre de l'intérieur. Monsieur le ministre d’État, je prends la parole comme député du 2e arrondissement de Paris. Samedi soir, en plein cœur de Paris, un terroriste a une fois de plus tué lâchement un homme et en a blessé quatre autres. Je veux tout d'abord rendre hommage à la victime, à ses proches plongés dans la douleur, mais aussi bien sûr penser aux blessés qui souffrent dans leur chair de cet acte odieux.

La République avait pourtant tout donné à l'auteur de l'attaque : un accueil pour lui et à sa famille afin de fuir la guerre, un toit, un soutien, une éducation ; elle en avait même fait un citoyen. Il a cependant décidé de devenir terroriste et d'être à jamais associé à ce qu'il y a de plus lâche.

Dans ces quelques minutes de chaos, trois policiers ont été, eux, l'honneur de la République. Dans une intervention d'un professionnalisme absolue, ils ont mis fin à cet attentat. Je veux rendre hommage à ces policiers du 1er district de Paris qui, sous le commandement de la commissaire Muriel Sobry, ont une fois de plus montré leur courage, leur détermination, à l'image du geste héroïque du colonel Beltrame, il y a quelques semaines. (Applaudissements sur quelques bancs des groupes LaREM et MODEM.) Ils nous ont montré une fois de plus que nous pouvions compter sur nos forces de l'ordre à tout moment.

Monsieur le ministre d’État, la guerre contre le fondamentalisme islamiste continue et continuera. C’est une guerre que nous n'avons pas choisie mais qui s'impose à nous. Quels moyens supplémentaires allez-vous affecter à nos services de renseignement, à nos gendarmes et à nos policiers pour y faire face ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur.

M. Gérard Collomb, ministre d'État, ministre de l'intérieur . Monsieur Maillard, permettez-moi d'abord de saluer à mon tour le courage et le sang-froid de ces policiers, que j'ai rencontrés quelques heures après l'acte. (Exclamations sur les bancs du groupe LR.) Ils m'ont décrit la scène et je veux saluer leur sang-froid exceptionnel. Après avoir tué ce jeune homme, Ronan Gosnet, après avoir blessé un certain nombre de personnes, l'auteur de l'attaque se dirigeait vers ces policiers. Le plus jeune d'entre eux, qui était ADS – adjoint de sécurité – il y a encore un an, avant de devenir gardien de la paix, a eu le courage, après que les interventions de ses collègues ont échoué, alors que le couteau du terroriste était sur lui, de le mettre hors d'état de nuire. Sans l'intervention de sang-froid de ces policiers, il y aurait sans doute eu beaucoup plus de victimes.

Alors oui, vous avez raison, nous allons continuer à embaucher des policiers et des gendarmes : 10 000 au cours du quinquennat. Nous allons accroître les effectifs de nos forces de sécurité de 1 900 personnes pendant le quinquennat. Nous allons surtout continuer à renforcer, jour après jour, la surveillance de ces signaux faibles qui montrent qu'un individu peut soudain passer à l'acte. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et MODEM.)