Question de : M. François Cornut-Gentille
Haute-Marne (2e circonscription) - Les Républicains

M. François Cornut-Gentille interroge Mme la ministre des armées sur les équipements du service des essences des armées. Il lui demande de préciser le nombre de matériels disponibles, le taux de disponibilité au 31 décembre 2016 et au 31 décembre 2017, le coût en crédits de paiement du MCO pour l'année 2017 et l'âge moyen de chacun des équipements du service des essences des armées.

Réponse publiée le 20 février 2018

Dédiés à la logistique pétrolière, les équipements du service des essences des armées (SEA) sont utilisés à la fois sur le territoire national et sur les théâtres d'opérations extérieurs. Ils sont essentiellement constitués de matériels de transport ainsi que de capacités de stockage et de distribution de carburants. Les véhicules pétroliers du SEA se répartissent de la manière suivante :


Catégorie de matériels

Destination d'emploi

Types de matériel

Nombre

Année de mise en service

Année prévue de retrait

 Gros porteur

 Terrestre

 ESRC (a) 30 m3

118 dont

60 K (b) 420

30 K 430 blindés

28 K 430

2003

2013

2012

2023

2023

2032

CARAPACE (c)

34

2015 / 2016

2035

 Aéronautique

ESRC AVIT 30 m3

69 TAD

2006

2026

 Moyen porteur

 Terrestre

 CCR RVI 210 15 m3

 CCR RVI PREMIUM 13 m3

 CCR IVECO 13 m3

 CCR IVECO 9 m3

 CCR IVECO 7 m3

 CCR RENAULT 7 m3

1

20

1

1

1

1

1989

2000

2003

2003

2002

1994

2020

 CBH

 (porteur 18 m3 + remorque 18 m3)

59 porteurs

33 remorques

1996 / 1997

13 à partir de 2018

45 en 2025

 Aéronautique

 (avitailleurs)

 CAD 12 m3

 CAD 17 m3

35

20

2001

2009

de 2022 à 2026

 CCP (d) 10 m3

10

2006

2024

 TOE

 (porteur 12 m3 +

 remorque 19 m3)

58 porteurs

60 remorques

1993

1997

2018

2018

 TOE NG (e)

 (porteur 18 m3 +

 remorque 24 m3)

16 porteurs

16 remorques

2017

2037

 Petit porteur

 Aéronautique

(avitailleurs)

 CCP 3,5 m3

32 dont

22 non blindés

10 blindés

2009

2011

2029

2031
(a) Ensemble semi-remorque citerne. (b) Gamme Kerax DCI/DXI - Renault Trucks. (c) CARAPACE : Camion ravitailleur pétrolier à capacité étendue (anciennement dénommé « camion de l'avant »). (d) Camion-citerne polyvalent (Scania 6x6). (e) En cours de livraison. L'âge moyen pondéré du parc des véhicules pétroliers du SEA est de 14,5 ans. Les taux de disponibilité technique opérationnelle (DTO) globaux des véhicules pétroliers majeurs, pour les années 2016 et 2017, sont les suivants :

Type de matériel

Taux de disponibilité 2016

Taux de disponibilité 2017

Avitaillement

80 %

78 %

Transport

76 %

72 %

Wagons réservoirs

93 %

95 %
Les dimensions des parcs de matériels pétroliers étant adaptées au plus juste besoin des missions de soutien pétrolier, l'objectif de DTO est fixé à un niveau élevé (85 %). Cet objectif a été largement atteint en ce qui concerne l'ensemble des parcs déployés en opérations extérieures (OPEX). Le niveau plus faible du taux de DTO des véhicules de transport enregistré en 2017 résulte pour sa part de la conduite d'un programme de rénovation du parc des CBH, ces derniers étant très fortement sollicités en OPEX. Pour ce qui concerne les réservoirs souples (RS), le parc du SEA regroupe les éléments suivants :

Type de matériel

Quantité actuelle totale / quantité actuelle déployée

RS 300 m3

109 / 67

RS 80 m3

121 / 58

RS 40 m3

117 / 47

RS 1900 L

201 / 99

RS 1500 L

131 / 19

RS 1000 L

58 / 25
Le niveau élevé du parc de RS est à la fois la conséquence de l'effort d'adaptation aux besoins du contrat opérationnel et de la dégradation rapide de ces matériels compte tenu de leurs conditions d'emploi. Le SEA ne peut s'affranchir de disposer d'un stock réservé important, au risque de ne plus être en mesure de soutenir dans les meilleures conditions les opérations en cours ou à venir. Par ailleurs, l'âge moyen des réservoirs souples n'est pas un indicateur pertinent. En pratique, seule la durée de déploiement en opérations conditionne le remplacement d'un RS : une durée de vie moyenne de 2 ans est ainsi actuellement retenue dès lors qu'un RS est déployé. Enfin, s'agissant du coût du maintien en condition opérationnelle des équipements du SEA, celui-ci représente, au titre de l'année 2017, un montant global de 10,9 M€ en autorisations d'engagement et 14,1 M€ en crédits de paiement (dont 3,3 M€ destinés à effectuer des paiements restant à honorer au titre de l'année 2016). Ces montants prennent en compte l'ensemble des dépenses de maintenance, d'achats d'outillage et de consommables consacrés à l'entretien des matériels. Ce coût important est principalement lié aux opérations de rénovation des CBH, qui seront achevées en 2018.

Données clés

Auteur : M. François Cornut-Gentille

Type de question : Question écrite

Rubrique : Défense

Ministère interrogé : Armées

Ministère répondant : Armées

Dates :
Question publiée le 9 janvier 2018
Réponse publiée le 20 février 2018

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