Situation de la filière floricole en France
Question de :
M. Julien Dive
Aisne (2e circonscription) - Droite Républicaine
M. Julien Dive appelle l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur la situation préoccupante de la filière floricole en France et plus particulièrement sur son déficit commercial. En effet, alors que cette filière occupait une place importante il y a encore une vingtaine d'années, elle a peu à peu perdu de son dynamisme, au point de devenir largement dépendante des importations étrangères. Aujourd'hui, des initiatives locales, comme celle d'un couple d'agriculteurs dans la Somme qui tente de relancer la production de fleurs locales et de saison, montrent qu'il est possible de reconquérir cette filière en misant sur des productions respectueuses de l'environnement et en phase avec les attentes des consommateurs. Dans cette optique, il semble nécessaire d'envisager un plan national de reconquête de la filière floricole, qui pourrait non seulement réduire le déficit commercial, mais aussi offrir de nouvelles perspectives économiques aux agriculteurs français. Ce plan pourrait inclure des mesures de soutien financier, la promotion des circuits courts et l'intégration de cette filière dans les compétences du ministère, afin d'accompagner au mieux ces producteurs. Par ailleurs, il convient de souligner les vertus mellifères de nombreuses fleurs locales, qui contribuent directement à la préservation de la biodiversité et au soutien des populations d'abeilles, indispensables à l'écosystème et à l'agriculture. Il lui demande de détailler les mesures envisagées pour accompagner la relance de la filière floricole en France et de l'intégrer pleinement dans les politiques de souveraineté alimentaire, tout en encourageant une production locale durable et bénéfique pour l'environnement.
Réponse publiée le 18 mars 2025
La filière floricole française, emblématique du patrimoine agricole, fait face à des défis importants, notamment un déficit commercial croissant et une forte dépendance aux importations étrangères. Malgré ces difficultés, des initiatives locales, comme celle présentée dans la Somme avec des agriculteurs relançant la production de fleurs locales et de saison, démontrent que cette filière reste dynamique. Elle est du reste un levier de diversification qui peut être une réponse à certaines difficultés locales. Le ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire accompagne cette filière et l'encourage à se structurer afin de permettre une meilleure organisation de l'offre, une mutualisation des coûts et une juste répartition de la valeur. Ces structures bénéficient ainsi d'un soutien significatif à travers les programmes opérationnels cofinancés par des fonds européens. Ce mode de fonctionnement favorise la transition vers des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement, tout en sécurisant les débouchés économiques des producteurs. Par ailleurs, la promotion des fleurs locales et durables est pleinement reconnue par le ministère chargé de l'agriculture. Le label Fleurs de France, soutenu par l'interprofession Val'hor, valorise les productions françaises et sensibilise les consommateurs à l'importance de privilégier les circuits courts et la production locale. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour inciter l'ensemble des parties prenantes à privilégier l'achat de fleurs françaises, contribuant ainsi à soutenir les producteurs et réduire le déficit commercial. En tout état de cause, le ministère chargé de l'agriculture maintient des échanges réguliers avec les acteurs concernés pour soutenir cette filière stratégique, à la croisée des enjeux économiques, écologiques et sociaux, et pour accompagner les agriculteurs dans une transition vers des modes de production diversifiés durables, et résilients.
Auteur : M. Julien Dive
Type de question : Question écrite
Rubrique : Agriculture
Ministère interrogé : Agriculture, souveraineté alimentaire et forêt
Ministère répondant : Agriculture, souveraineté alimentaire
Dates :
Question publiée le 8 octobre 2024
Réponse publiée le 18 mars 2025