M. Philippe Bolo
Date : lundi 26 mai 2025
Cible : Sur l'ensemble du texte

La proposition de loi sur le droit à l’aide à mourir a fait l’objet de débats qui ont mis en évidence les clivages entre opposants et soutiens au texte. Situation peu ordinaire dans le cadre de l’examen d’un texte de loi, j’ai été destinataire de nombreux témoignages, reçus par lettres ou courriels d’habitants de la circonscription attentifs à ce débat sociétal. J’ai bien pris connaissance des arguments de celles et de ceux qui m’ont témoigné leur soutien au projet de loi, autant que de celles et de ceux qui m’ont manifesté leur désaccord avec le texte.

Les défenseurs du projet de loi fondent leur argumentaire sur le droit fondamental des individus à disposer de leur vie en cas de souffrances insupportables et incurables, en phase avancée ou terminale d’une maladie, tandis que les opposants y perçoivent d’importants risques de dérive.

Bien que le texte prévoie des conditions strictes pour accéder à l’aide à mourir, et bien que je comprenne les souffrances exprimées par celles et ceux qui ont accompagné des situations de détresse morale de malades souhaitant mettre fin à l’inhumanité de leurs vies, je mesure l’immense responsabilité que représente mon vote en cas de dérives du projet de loi. En particulier, je n’ai pas été convaincu par les arguments avancés pour garantir que des personnes vulnérables ne soient pas poussées à demander l’aide active à mourir. Face à cette éventualité, insupportable du point de vue éthique et moral, j’ai fait le choix de ne pas voter en faveur du projet de loi, lui préférant un vote pour le développement des soins palliatifs.