16ème législature

Question N° 10098
de M. Jérôme Nury (Les Républicains - Orne )
Question écrite
Ministère interrogé > Transition écologique et cohésion des territoires
Ministère attributaire > Transition écologique et cohésion des territoires

Rubrique > énergie et carburants

Titre > Mobilisation de la biomasse aquatique

Question publiée au JO le : 18/07/2023 page : 6744
Date de changement d'attribution: 12/01/2024
Date de renouvellement: 24/10/2023

Texte de la question

M. Jérôme Nury appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires au sujet de la mobilisation de la biomasse aquatique. La France est quasi-intégralement dépendante de l'étranger pour son approvisionnement en gaz naturel pour couvrir la consommation des ménages et des entreprises. Une alternative d'avenir jusque-là délaissée par les pouvoirs publics existe pourtant : la conversion de la biomasse aquatique en gaz naturel. Deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde, la France pourrait s'appuyer sur cet atout géographique incontestable pour développer cette production d'énergie renouvelable. La méthanisation réglementée de la matière sèche qui en est issue des algues pourrait produire des dizaines voire des centaines de milliards de mètres cube annuels de gaz naturel. Cette culture d'algues se matérialiserait par l'installation de systèmes flottants arrimés dans les fonds marins et permettrait dans le même temps de développer la biodiversité, de séquestrer le carbone et même, la reproduction de certaines espèces de poissons. La matière sèche serait transformée sur place dans des raffineries. C'est l'opportunité de créer une nouvelle filière et de nouveaux emplois pérennes, en particulier dans les territoires ultramarins. La France pourrait devenir l'une des premières puissances exportatrices de gaz naturel. Ce développement de la filière pourrait également servir à produire du carburant, comme de l'ammoniac pour les navires mais aussi des textiles, des emballages ou encore des engrais naturels ou azotés. La stratégie nationale de mobilisation de la biomasse, adoptée en mars 2018, ne définit aucune trajectoire quant à l'utilisation de cette ressource. Il interroge le Gouvernement sur les solutions qu'il envisage afin de mieux prendre en compte la biomasse aquatique, à la fois pour atteindre les objectifs en matière de transition écologique mais aussi pour consolider la souveraineté énergétique de la France.

Texte de la réponse