16ème législature

Question N° 11491
de Mme Justine Gruet (Les Républicains - Jura )
Question écrite
Ministère interrogé > Agriculture et souveraineté alimentaire
Ministère attributaire > Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique

Rubrique > agroalimentaire

Titre > Utilisation abusive et trompeuse des appellations avec protéines végétales

Question publiée au JO le : 26/09/2023 page : 8397
Date de changement d'attribution: 12/01/2024
Date de renouvellement: 02/01/2024

Texte de la question

Mme Justine Gruet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire à propos de l'utilisation abusive des appellations s'apparentant à des produits carnés pour commercialiser des productions alimentaires végétales. S'il est vrai que la nourriture des Français a évolué, avec une certaine appétence pour des produits composés de protéines végétales, il n'est pas tolérable pour autant de créer de la confusion dans l'esprit des consommateurs en usant de la notoriété des produits carnés issus de l'élevage pour vendre de l'alimentation végétale. Les appellations utilisées par l'industrie alimentaire, telles que « steak, jambon, bacon végétal » et autres « saucisse et saucisson vegan » sont trompeuses et vont à l'encontre des obligations de transparence de l'information des consommateurs. Après le green washing et le french washing, le vegan washing est un nouveau jeu de packaging qui permet de vendre des produits en leurrant les consommateurs. Tous les mots ont un sens et il est primordial de pouvoir identifier correctement ce que nos compatriotes mettent dans leurs assiettes. Or pour que l'aspect imite au mieux la viande et que le goût s'en rapproche le plus, les industriels n'hésitent pas à modifier leurs nouvelles recettes à l'envi. Ainsi, les steaks végétaux sont souvent des produits ultra-transformés qui peuvent contenir jusqu'à une vingtaine d'ingrédients et plusieurs additifs, dont la méthylcellulose, un agent de texture pouvant être issu du bois ou du coton. Pour une plus grande transparence et pour éviter les amalgames trompeurs, elle souhaite savoir quelles mesures seront prises par le Gouvernement pour modifier la dénomination des produits végétaux dans l'intérêt des consommateurs.

Texte de la réponse