Rubrique > enseignement secondaire
Titre > Réforme du baccalauréat et alourdissement des programmes
Mme Marie Pochon attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le malaise des professeurs suite à la réforme du baccalauréat qui recule certes les épreuves en juin, mais alourdit les programmes. Mme le députée a été interpellée par la communauté éducative de son département, la Drôme, au sujet de la réforme du baccalauréat. Celle-ci demande un allègement des programmes qu'elle estime indispensable pour préparer correctement les élèves à l'examen du baccalauréat et à l'entrée dans les études supérieures. En effet, la réforme récente du baccalauréat, si elle permet de remettre les épreuves du bac en juin et satisfait en ce sens certaines demandes de la communauté éducative, a pour autre enjeu l'augmentation du volume du programme et donc la cadence d'apprentissage. Les enseignants, notamment en sciences économiques et sociales, constatent un quasi doublement des connaissances exigibles lors des épreuves du baccalauréat, en plus d'un doublement du temps de passage du grand oral. Ils et elles craignent de ne pas avoir le temps de préparer et d'entraîner suffisamment leurs élèves. Cette crainte n'est pas sans conséquence pour la qualité de l'enseignement des professeurs vis-à-vis de leurs élèves, obligés de réduire voire de négliger certaines parties du programme, créant ainsi un risque plus grand pour les élèves de ne pas réussir leurs épreuves. Ce risque est alimenté par d'autres facteurs que pointent les syndicats de la communauté éducative ou les syndicats de lycéens, comme celui de connaître les résultats de Parcoursup en même temps que le passage des épreuves du baccalauréat, dévalorisant ainsi ce diplôme structurant pour l'avenir des jeunes. Ils dénoncent également la part de la note finale dépendante de 40 % du contrôle continu mis en place tout au long de l'année, qui creuse les inégalités scolaires entre élèves, en accentuant les inégalités sociales et territoriales que connaissent déjà les établissements. Ainsi, elle souhaite connaître quelles dispositions elle entend mettre en place pour réduire les inégalités scolaires et favoriser l'organisation des épreuves de baccalauréat de manière la plus sereine possible, tant pour le bien-être au travail des enseignants que pour la réussite des élèves.