Rubrique > enseignement
Titre > Situation des écoles et collèges des quartiers sud du Mans
Mme Marietta Karamanli appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la situation des écoles primaires et des collèges des zones d'éducation des quartiers sud du Mans. Six écoles du même secteur ont un indice de position sociale (IPS) inférieur à 68 ; trois collèges proches : Costa Gavras, Joséphine Baker et Alain Fournier ont un indice inférieur à 75 et font partie des 3 collèges publics de la Sarthe ayant le plus bas indice ; un quatrième, Albert Camus, reste légèrement au-dessus de 90. L'environnement social, familial et culturel place ces écoles de la République dans une situation difficile pour assurer la réussite des enfants. Même inscrits en zone d'éducation prioritaire, les effectifs des classes restent trop importants. De plus, des moyens pédagogiques adaptés aux enfants à besoins particuliers manquent. Pour le collège Costa Gavras, les heures de français pour les élèves allophones sont inférieurs à ce qu'ils devraient être et alloués avec retard ; les élèves venant de territoires non métropolitains parlant mais n'écrivant pas le français n'ont pas de soutien particulier ; les élèves ayant des difficultés scolaires ne pouvant pas être résolues par des actions d'aide scolaire et de soutien ne peuvent bénéficier d'un dispositif de type SEGPA. De façon générale, le suivi des enfants suppose un soutien pédagogique actif et spécialisé. Surtout, les élèves nécessitent un suivi médical et social qu'en l'état les projets transversaux du type « cité éducative » ne donnent pas automatiquement. Bien évidemment, l'école ne fait que recevoir les difficultés apparues à l'extérieur. Les enseignants sont mobilisés comme à Costa Gavras sur des projets innovants, en l'espèce le cinéma, mais ils ne peuvent seuls résoudre celles-ci. Une action résolue suppose une déclinaison territoriale avec les collectivités compétentes, à savoir la ville et le département, pour une action partagée en faveur notamment de la santé, de l'alimentation et d'un suivi social des familles désemparées au quotidien. À situation mauvaise, il faut des moyens nouveaux et durables qui prennent en compte à la fois le territoire pour couvrir écoles et familles et mais aussi les cycles d'apprentissage. Elle lui demande s'il va renforcer de façon pérenne les moyens des écoles et collège concernés et initier, comme c'est la responsabilité de l'État, un programme de réussite avec des engagements dans le domaine du français, de l'accompagnement de la santé, de l'aide sociale aux élèves et familles, après concertation avec l'ensemble de la communauté éducative et les collectivités compétentes en matière sociale et scolaire.